Bury The Light

Pharaoh, groupe américain, comprend dans son line-up le chanteur de Control Denied. Mais il serait grossier de ne se résumer qu'à ce simple fait, alors que derrière, nous avons tout un groupe qui existe depuis quand même 1998.
«Bury the light» est leur 4e album, sort en 2012 et continue dans la même voie que «Be Gone», la qualité est bien présente.

Pour faire simple, les américains ne sont pas des pros de l'originalité car ils nous servent une recette de power metal que l'on connaît déjà bien. Seulement, le goût est un peu nostalgique, et cela est bien plaisant : on se délecte de l'offrande, résolument agréable. Première preuve, le titre d'introduction  «Leave me here to dream» est excellent, le chanteur y fait fière allure, la rythmique est puissante et dynamique, et le refrain reste en tête. C'est un filtre qui sera réutilisé assez souvent tout le long.

Qui dit structures répétées, dit également morceaux en dessous du lot. Il ne faut en compter qu'un seul, du nom de «Burn with me» qui n'est pas mauvais mais n'est pas non plus exceptionnel : on se contentera plutôt de l'agressive «The Wolves» ou de la plus mélodique «The Spider's Thread». Tout cela reste soutenu par une production qui n'est pas parfaite, mais qui colle complètement à l'offrande, car le côté un peu imparfait se marie à merveille avec les morceaux un peu plus durs, comme «The Wolves» ou encore «In your hands». Là, bravo à Pharaoh !
En parlant des titres, il faut remarquer une durée assez longue pour une majorité d'entre eux (notamment «The year of the blizzard» ou «Graveyard of emptiness»), mais peu, voir pas de longueurs, du coup aucun risque de s'ennuyer.

La très bonne performance du chanteur Tim Aymar est à souligner bien évidemment, ce dernier possédant un très beau timbre, mais de temps en temps restant en-dessous de ses capacités, un poil linéaire. On sent qu'il en veut et qu'il aimerait jouer davantage sur ses lignes, ce qui se comprend ! Malgré tout, il se révèle meilleur sur des pistes comme «The Wolves» où avec sa superbe puissance, il rend le titre follement attrayant. C'est d'ailleurs LA bombe de l'album, meilleur morceau sans aucun problème ! Par contre il peine à émouvoir, dommage («The Spider's Thread», «Burn with me»).

«Bury the light» n'est pas un album exceptionnel, reprenant les codes du genre, mais parvient malgré tout à nous satisfaire. Il va falloir que Pharaoh prenne quand même un peu plus de risques pour parvenir à se démarquer du lot.