DREAM THEATER - LA SEINE MUSICALE 26-01-2020 DISTANCE OVER TIME TOUR
C'est quoi un concert de Dream Theater me direz-vous ? Imaginez la fille la plus canon que vous ayez pu rencontrer qui vous invite un soir chez elle et quand elle ouvre la porte, elle et sa sœur jumelle vous accueillent en petite tenue. C'est ça un concert de Dream Theater ! C'est pas ma voisine du soir qui vous dira le contraire, quoique... mais j'y reviendrai plus tard.
Je suis donc parti pour 2h30 de concert, une première partie d'une heure présentant le dernier album du groupe, et après entracte, une seconde partie d'une heure trente célébrant les 20 ans de l'album "Scenes from a memory"qui sera décliné dans son intégralité.
La mise en place sur scène est très classique, constante même depuis 20 ans, John MYUNG à gauche, John PETRUCCI à droite, Jordan RUDESS dansant la valse avec ses claviers à côté de Mike MANGINI tout sourire. Le son est énorme, chaque instrument a son empreinte sonore bien distincte, la salle est jeune et fête ainsi dignement ses 3 ans d'existence.
Il faudra attendre 20 minutes et mon départ du pit des photographes pour que James LaBrie s'adresse à l'auditoire. Coïncidence ? Je ne pense pas ! On enchaîne alors sur "Paralyzed" énorme en live ! Le son est là, la technique est là, le plaisir des oreilles est là. Dream Theater n'a qu'un seul point faible en concert, son chanteur. Pour citer ma voisine Elodie, je vous ai parlé d'elle, "Labrie était à la masse sur les deux premiers morceaux".
Cette première partie était excellente mais ayant vu le groupe au Hellfest l'été dernier, j'étais là, comme beaucoup, pour la seconde partie et ce fabuleux "scenes from a memory".
C'est l'entracte, je me tourne vers Elodie pour quelques questions et là paf ! L'éternel débat sur le "Dream Theater s'est terminé avec le départ de Portnoy". Je n'ai pas l'impression que les compositions et la dynamique du groupe reposaient sur Portnoy pourtant. Certes Mangini joue vraiment différemment et peut partir sur des improvisations solos.... Why not ? On parle de musique progressive, de celle qui emprunte au jazz ou au baroque. Vous savez à quoi on reconnaît un virtuose sur scène ? Il ose....
Fin de l'entracte, silence dans la salle. Je vois peu de téléphones portables allumés, l'ambiance est cérémonielle comme jamais lors d'un concert de métal. Et Jésus Petrucci, fils du Dieu progressif, ressuscite entouré de ses apôtres. Dès les premiers chorus j'ai des frissons, c'est juste beau. Oui durant ce concert j'ai écouté du beau et j'ai vu du grandiose.
Entrainé par les musiciens, le public exulte et reprend les morceaux. Même ma voisine, Elodie, a chanté sur la fin. En ce qui me concerne, j'ai atterri juste à la fin quand les lumières se sont rallumées. J'ai fait un voyage 20 ans en arrière et ça m'a semblé être hier. Dream Theater nous a offert une oeuvre intemporelle, comme des King Crimson ou des Pink Floyd avant eux. Je terminerai ce billet par une dernière citation d'Elodie :"Dream Theater, on a pas envie que ça change".
Dreamer.