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L’hexagone est encore à l’honneur avec cette toute nouvelle formation issue du Pays de la Loire. Toute nouvelle ? Non pas vraiment car Arcania a émergé depuis 2001 avec leur première démo, s’en est suivi une succession d’essais par la suite. Cependant, neuf années plus tard, l’heure est enfin arrivée pour assister à la sortie du premier album grandeur nature : Sweet Angel Dust. Mais n’allons pas plus loin sur l’histoire du groupe et revenons un peu sur le style de nos Angevins afin de comprendre dans quelle aventure nous nous embraquons… Ainsi nous aurons le loisir de découvrir un  sillon de thrash métal aéré car nos Français polissent la sphère métallique à coups de shreds dans la grande lignée d’un Kreator. Aux vues du titre, on se doute que le sujet correspond aux critères bien ancrés dans la noirceur respectent la tradition.

Arcania accouche donc ici de son deuxième album mais pour autant, on sent les quelques années d’expérience dans la composition de Dreams Are Dead. En effet, une certaine maturité est affichée ostensiblement et se matérialise par un style assuré, varié et réfléchi. Les instrumentales présentes sur cet opus comme « Dreams End All Days » rafraichissent le brasier ardent qui est monté en température au travers de plusieurs titres bouillonnants. Le thrash de nos instrumentistes s’affranchi de toute comparaison possible et ils jouent sur le panel de couleur. Les musiciens dévoilent d’emblée un enrobage musical maitrisé et évitant les écueils propres à chaque groupes naissants. Ici, nous sautons une étape et nous nous gargarisons d’un album qui évolue fièrement. La présence de titres fortement appuyés à la batterie comme « A Scar In Our Mind » libèrent une intensité palpable agissant comme un réel moteur dans la dynamique musicale.

Au niveau de la composition c’est sacrément solide, les guitaristes restent en devanture et les percussions déploient un jeu évolutif adroit. C’est oppressant (« Dreams Are Dead ») mais tout autant rafraichissant. Les circonvolutions de nos Français mêlent plusieurs atmosphères, « Days End All Dreams » m’a fait quelque peu penser aux vieux westerns dans l’exécution du jeu à la guitare, les claviers présents rehaussent la structure musicale et la font tinter un poil plus cristalline. Les soli et les leads de guitares sont vertigineux à souhait (« Rise And Never Fall »), les refrains particulièrement tenaces et martelants. Que demander de plus ? Dreams Are Dead brille par l’arrangement qui lui a été conféré et son hétérogénéité relative permet d’avoir une lisibilité plus éclairée sur l’album.
Le chant ne reste pas non plus en retrait. Le frontman évite les cris nasillards et toute la panoplie des clichés du genre. C’est déjà un très bon point ! Généralement, c’est ce qui pèche un peu, et vient détruire la base instrumentale. Ici, tout l’inverse et fort heureusement pour nous. Le chant se met au service de la musique et la sert avec talent.

Que reprocher finalement à cet opus ? Pas grand-chose si on aime un tant soit peu le style. Nos Angevins s’en sortent avec les lauriers et si je devais leur passer un message pour la prochaine sortie, il se situerait plus au niveau de la production. Le crachouillement sur les sons aigus et notamment sur les cymbales est assez désagréable. Ceci dit, le combo a très bien compris son registre et a trouvé le son identitaire. Le plus dur est fait maintenant, espérons que les retombées seront au rendez-vous en tout cas je le souhaite et encore une fois bravo Arcania !

0 Comments 26 mai 2014
Whysy

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