Qu'il est bon en ces temps aussi caniculaires d'entendre une musique si éloignée des standards actuels qui veulent que la chanson de l'été soit nulle, chantée par une dinde en géneral blonde et diffusée en boucle sur une chaîne privée dont je me refuse à vous livrer ici le nom (cela commence par un T et se termine par un F1...).
Bref tout cela pour vous dire que la chronique suivante n'est pas dédiée à un tube quelconque mais bien à un groupe majeur de la scène Doom actuelle: Reverend Bizarre.
Venue de la glaciale Finlande comme Nightwish, C.O.B ou bien encore Stratovarius les joyeux lurons n'ont pas grand chose en commun avec les groupes pré-cités si ce n'est l'amour du travail bien fait et la qualité de ce même travail.
Formé en 1995 dans la bonne ville de Turku, II: Crush the Insects n'est que à l'heure actuelle que le second album des finlandais!!! 2 albums en 10 ans me direz-vous, un vrai record mais il ne faut pas oublier les nombreux maxis, démos et autres ep sortis par le groupe durant ces 10 premières années d'existence. Qui plus est je préfere largement 2 excellents albums de Reverend Bizarre en l'espace de 10 ans que 15 singles ou best-of de Lorie et consort par exemple.
Le trio nous délivre donc une pure tuerie Doom qui début en fanfare avec un véritable hymne taillé pour les concerts, le bien nommé Doom Over the World qui est presque un titre rapide à l'échelle de ce groupe unique et qui me fait penser à la chanson St Vitus du groupe américain Saint Vitus qui pratiquait lui aussi dans des temps reculés un doome métal de fort bonne qualité.
Attention cependant, je ne fais pas ce rapprochement pour parler de copie mais pour bien souligner la qualité commune de ces deux groupes à écrire des titres qui restent en mémoire.
Et comme si cela ne suffisait pas Reverend Bizarre cartonne sur les sept autres titres de la même manière notamment grâce à une production titanesque qui fera bien vite saturer vos enceintes.
Cet album pourrait presque se séparer en deux parties: dans un premier temps des morceaux accrocheurs aux tempos plus élevés qu'à l'accoutumé (je le repéte cela reste bel et bien du doom pur jus) qui vous donnent presque l'envie de taper du pied et dans une seconde partie des morceaux lents, dignes d'un vieux film d'horreur à l'ambiance poisseuse, un peu comme si à l'écoute de cette seconde partie vous vous retrouviez dans un marais humide et glauque, entouré de créatures étranges pas très cools.
Vous n'êtes bien sur pas obligés de me croire mais en tout cas n'hésiter pas à acheter cet album qui marquera à coup sur l'année 2005.