Live On The Edge Of Forever

Après trois albums considérés comme indispensables et cultes, Symphony X décide de surenchérir en célébrant comme il se doit la tournée de leur dernier album en date, V : The New Mythology. La concentration de chefs d’œuvres contenus dans la discographie des Américains est telle qu’on peut se demander quelle sera la sélection de la setlist.  Live On The Edge Of Forever fait un clin d’oeil à l’album The Damnation Game, un petit signe en quelque sorte pour montrer qu’on ne l’oublie pas même si les deux premiers-nés du groupe sont clairement passés sous silence. L’accent est forcément mis sur V et comme tout concept qui se respecte il est difficile d’en ôter toute partie. C’est pourquoi lui sont réservées les 8 premières pistes. On remarquera une version de Evolution (The Grand Design) efficace et puissante permettant une entrée aussi tonitruante que celle qu’aurait pu créer un Smoke and Mirrors ou un Of Sins And Shadows. Le groupe a savamment marié The Death Balance avec la somptueuse Candlelight Fantasia, une ballade merveilleuse qui annonce la fin des chansons de V.  Pour le reste, il s’agit d’une savante synthèse de Twilight in Olympus et de The Divine Wings Of Tragedy. Le public ne sera pas privé des grandes pièces épiques Through The Looking Glass et Divine Wings Of Tragedy rejouées avec beaucoup de succès sur scène. La seule place qu’il reste est dévolue aux hymnes ravageurs qu’est la très noire The Eyes Of Medusa sur laquelle le public est assez présent pour notre plus grand plaisir. Les yeux de Méduse auront paradoxalement déchainé les foules, même si le groupe reste d’une technique pétrifiante. Pour la petite histoire Méduse est une gorgone, la seule gorgone mortelle d’ailleurs .Une nuit Méduse s'unit à Poséidon dans le temple d'Athéna. La déesse furieuse qu'ils aient passé la nuit dans un de ses temples, la changea en monstre ailé, avec des yeux étincelants, d'énormes dents, des griffes de bronze et une chevelure de serpents. Ses yeux étaient si étincelants que quiconque les regardait était changé en pierre (d'où en français: être médusé, pétrifié). Bon voilà il fallait un peu se cultiver. Aux titres des hymnes ravageurs se trouvent bien sûr les deux prés cités Smoke And Mirrors et Of Sins And Shadows. Sur la première Russel tente de faire participer le public avec des ohohh mais apparemment les jeunes gens n’ont pas révisé leurs classiques. La seconde s’illustre une nouvelle fois par sa puissance, sa virtuosité. Ce n’est pas pour rien que son riff fera date dans de nombreuses formations de power prog qui pourraient d’ailleurs voir en Symphony X un groupe fondateur. La basse de Sea Of Lies retentit et on savoure l’avant-dernière piste avec bien sûr les soli qui jalonnent les morceaux de Symphony X et qui nous laisse sans cesse, excusez-moi l’expression, sur le cul. Et pour clore ce live le fameux Divine Wings Of Tragedy .  Russel ne faillira pas à sa tâche de frontman durant l’ensemble du show haranguant la foule et délivrant une performance irréprochable. Un live d’1H47 environ qui n’est pas déplaisant, mais que je ne trouve pas très intéressant si l’on possède les derniers albums dans le cas contraire il peut constituer une belle compilation. Le son y est bon comme sur la plupart des galettes de Symphony X. Il est en effet triste de se passer des albums de Symphony X qui sont vraiment à posséder, quant au show le seul intérêt avec de telles formations c’est de le voir.  Dreamer