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Load (2)

1996... 4 ans avant le bug de l’an 2000 le monde est déjà en ébullition. Et pourtant rien à voir avec l’apocalypse, le changement des marées ou la hausse des prix chez Carrefour ! Non, si le monde est en ébullition c’est bien dans l’attente du nouveau Metallica… Metallica vous connaissez bien sur ?
Effectivement, depuis le «Black Album» qui ne connaît pas Metallica, les tubes «Nothing Else Matters», «Enter Sandman» et «The Unforgiven» passent en boucle sur MTV, les «Four Horsemen» remplissent les stades dans le monde entier, les fans s’arrachent des classiques d’ores et déjà disques de platines. Bref le monde est beau, la bière fraîche et le luxe agréable pour les Metallica’s. Sauf que, problème, quatre ans après l’album noir, l’heure approche d’honorer le contrat, et de retourner en studio…

Certes le «Black Album» avait séduit les foules, le Thrash jadis si virulent des cavaliers de la côte ouest avait déjà subit les assouplissements nécessaires au passage sur les ondes. Les paroles s’étaient faites plus correctes, la musique plus simple, l’ambiance plus avenante… Et cela avait marché. Malheuresement «succès» ne rime pas toujours avec «bonne nouvelle» et c’est sous l’égide d’un producteur pour le moins douteux que Metallica se lance dans ce qui allait devenir son plus grand échec. Un échec dont il ne s’est toujours pas relevé.
Comment décrire l’impact que réalisa «Load» sur les fans de Metallica ? En décrivant l’album de façon neutre et désintéressée on obtiendra un bon album de Hard Rock, à vague tendance Heavy dans certains soli et certaines rythmiques. Avec des influences country pour plaire aux routiers : «Mama Said», un peu de punk par ci, un peu de FM par là, mais pas une once de Thrash.
Le groupe justifie ce changement radical par une volonté d’évoluer (on a d’ailleurs put le constater avec les photos de «Golden Boys» de nos Thrasheurs repentis, envahissant goulûment le pauvre livret de l’album qui ne méritait pas ça), une maturité enfin trouvée, etc. Mais ce serait se mentir à soit même que de nier une énorme baisse de qualité, car indéniablement il y a de l’écart entre le monument du Thrash qu’était «Master Of Puppets» et l’album de hard mou du genou qu’est «Load». Le groupe semble en manque d’inspiration, s’englue dans des compos longues et ennuyeuses, s’emmêle dans des lignes de chants inadaptés et des rythmiques soporifiques. Le tout associés à un son lourd et peu engageant, et des lyrics de plus en plus brillante (« The higher you are, the higher you fall » Tout un programme !), vous avez une brève description de ce qui vous attend.
On sent bien que quelque chose ne tourne plus rond chez les Met’s… Et si la musique n’était plus leur première préoccupation ? Et si le parfum du luxe et de l’ivresse avait pris le dessus ? Et si c’était la fin ? Car ces questions sont légitimes, à l’écoute des catastrophiques «Ronnie», «The House Jack Built» et «Poor Twisted Me». Et pourtant on ne peut nier qu’il y a parfois de l’idée, en particulier sur les quelques rares moments ou le disque sort de sa léthargie, comme avec les puissantes et catchy «Ain’t My Bitch» ou «King Nothing». Mais globalement on trouvera toujours quelque chose à regretter, comme l’envoûtant arpège de «Hero Of The Day» gâché par une chanson médiocre, certains passages intéressants dans «Wasting My Hate» et «Thorn Within» jamais exploités. Et enfin une excellente chanson, souffrant cruellement de quatre bonnes minutes de trop «The Outlaw Torn».
Le reste de l’album alterne le sans intérêts et l’insignifiant avec les chefs d’œuvres de platitudes que sont «Mama Said», «Until It Sleeps» et «2X4», et surtout des monstruosités difficilement écoutable de bout en bout «Bleeding Me», «Cure» et l’infâme «The House Jack Built» déjà mentionnée plus haut.

Au final «Load» est un album raté, un énorme flop sur le chemin qui devait mener Metallica au panthéon… Et je ne peux trouver aucune excuse valable aux «Four Horsemen» sur ce coup là. La chute est lourde, le retour sur terre difficile. Quel sera l’impact de l’album sur la carrière du groupe et son futur ? Nul ne peut le dire, une seule chose est sur, Metallica se prépare à des lendemains difficiles. En tout cas pour moi, réécouter cet album dans son intégralité fut une vraie souffrance. Les Met’s m’ont déçus…

SMAUG

0 Comments 11 août 2005
Whysy

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