Majestic

Cette année 2005 aura été forte en grosse sortie et en grosse déception aussi. Pour ma part, seul le Kamelot sort haut la main alors que Hammerfall, Freedom Call, Running Wild, Masterplan m'ont fortement déçu. C'est donc en cette fin d'année que les deux grosses sorties sont les plus attendues. Qui plus est, sont Monsieur Helloween et Monsieur ex-Helloween, avec un mois d'écart seulement entre les deux sorties. Et encore plus fort! Monsieur Helloween reprend le concept de Monsieur ex-Helloween avec Keeper of The Seven Keys part III. Mais Monsieur ex-Helloween n'a pas dit son dernier mot et annonce directement la couleur: Majestic.  Ouch! Voilà comment commence l'album. Même si My Temple ne casse pas la baraque et semble plutôt "classique", Papi Kaï s'est apparemment bien amélioré au chant avec beaucoup plus de puissance et annonce clairement la couleur quant à la suite de l'album. Lors d'une interview, il y a quelque temps, papi Kaï avait affirmé que l'album allait être beaucoup plus expérimental que ces prédécesseurs avec quelques retours aux sources. Chose faite! L'album est varié! On passe du puissant Fight, au surprenant Strange World. Par les côtés progressifs de quelques titres, papi Kaï s'aventure dans un domaine un peu plus dangereux. Dangereux certes, mais cela ne vas pas du tout brouiller l'identité du groupe car les subtilités progs sont dispatchées avec parcimonie. Cela sert de nappage sur des compositions toujours aussi carrées. Hell is Thy Home à l'intro rapide et efficace à la limite d'un Iron Savior. Blood Religion qui nous monte l'adrénaline tel Armagueddon sur Powerplant. Alors avec Majestic, Gamma Ray prend directement l'auditeur au trip en balançant des hymnes et futurs classiques; Spiritual Dictator, à la Heaven Can Wait qui nous avait fait frissoner sur Heading For Tomorrow, ou bien Revelation, un titre limite Rhapsodien, aux choeurs puissants et refrains jamais entendus jusque-là. En deux mots? A pleurer! Lors de la première écoute de l'album j'ai tout simplement hurlé! Crié! J’étais comme un dingue! Papi Hansen a réussi à faire du neuf avec de l'ancien... manque d'inspiration? Ho non et milles fois non! Le retour aux sources est bien présent et ce n’est pas le titre Majesty qui va me faire dire le contraire. Du coup, cela fait de la galette un album moins « rentre dedans » et beaucoup plus subtil où la technique prime sur la puissance de certains titres. Mais que c'est bon!  A l'heure où Hammerfall et Freedom Call nous balancent la même sauce depuis 6 ans, Gamma Ray ose et Gamma Ray réussi. Je ne me fais aucun doute sur le fait que Majestic sera, pour certains, le meilleur album du groupe. Et franchement, si tu n'aimes pas l'album je ne vois même pas pourquoi tu possèdes Powerplant dans ta discothèque.