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Septentrion's Walk

Une chose est sûre, la scène métal française est en pleine expansion, et même si l’on est loin des Allemands ou des Finlandais en la matière , pour ne citer qu’eux, le fossé qui existait se rétrécit petit à petit. Seyminhol m’avait séduit voire étonné avec leur premier album, «Northern Recital», un disque très professionnel qui avait reçu de nombreuses critiques favorables. Trois ans se sont écoulés, et voici le deuxième album qui pointe son nez dans les bacs! J’ai nommé «Septentrion’s Walk». Le concept initié dans «Northern Recital» est poursuivi ici, et pour indication le thème traite de la guerre entre Vikings et Francs (Qu’est ce que je raconte moi... on est passés à l’Euro!) en l’an de Grâce 800... Premier constat, le son est énorme... et l’on pourra parler du «son Seyminhol!», la batterie étant pour moi, l’une des particularités du combo. Point de double grosse caisse à l’horizon, OK!!! Un petit peu quand même, mais avec parcimonie. Peu de groupes ont réussi à rendre cet instrument aussi essentiel, le son si particulier de la grosse caisse correspond à merveille au concept guerrier, on se croirait sur le champ de bataille. Il faut donc tirer un coup de chapeau à Julien Truttmann, le batteur, et à Gilles Kauffman qui a géré la production. Comme quoi il n’y pas que le Finnvox... Vous l’aurez compris, on a droit à un heavy épique de première classe où interludes et chansons guerrières se succèdent sans nous laisser un moment de répit, les Frenchies n’ont rien laissé au hasard. Nicolas Pélissier, l’homme fort du groupe, gère les claviers, toutes les guitares, et les choeurs. C’est le principal compositeur, Kévin Kazek, le chanteur s’occupe des «lyrics» à savoir paroles et histoire. Les claviers sont essentiels, ils sont présents à tous moments, et parfois même dans la totalité du morceau, «Laments Of A King» en est le parfait exemple. Les solos de synthé sont aussi nombreux et sonnent assez souvent prog’ ce qui peut paraître étonnant vu le style dans lequel Seyminhol officie. Mais si l’on regarde les influences du combo, on comprend mieux, Dream Theater et Shadow Gallery en faisant parti. Les morceaux, pour la plupart, tournent autour des 7 minutes, et d’ailleurs l’album est long (73 minutes), ce qui m’avait étonné à la première écoute, car on ne s’en rend pas compte, pas une longueur. Ce disque regorge de bonnes idées et l’on peut citer Rhapsody comme influence, la comparaison étant à faire au niveau des orchestrations et des choeurs... La complexité des titres est également impressionnante à tel point que de nombreuses écoutes seront nécessaires pour en saisir toutes les subtilités. C’est bien simple, il tourne très souvent sur ma platine et je m’émerveille à chaque fois, tous les morceaux sont ingénieux, les liaisons, les breaks, les cassures de rythme... tout est maîtrisé. On ressent également à son écoute, un sens de la mélodie proche de la perfection. En terme de complexité, je pourrais comparer cette galette avec «Nightfall in Middle Earth» de Blind Guardian, même en l’écoutant une centaine de fois, il y aura toujours de nouvelles choses à découvrir! Reste à voir comment les morceaux seront retranscrit en Live... Parmi les grands moments on peut citer «Laments Of A King», «Return of The Long Snake», la piste 6 (NON, je n’écrirais pas ce nom barbare... ça va c’est bon, Je vais faire mon travail de journaliste!) «Veizla Ok Drykkja», qui nous plonge dans l’ambiance d’un banquet médiéval! Ou encore les choeurs guerriers dans «The Bloody Rampart». Mention spéciale à la ballade mélancolique "Breath Of Fate" en fin d’album ou Kévin partage le micro avec Deborah Hofer, qui possède un très joli brin de voix. De toute façon, comme tout concept-album, c’est dans sa globalité qu’il s’apprécie à sa juste valeur! Et l'on peut noter la présence d'une même mélodie qui revient plusieurs fois, dans différents morceaux à l'instar d'une B.O de film, effets garantis! Kévin Kazek, est une vraie révélation au niveau du chant. Il était très bon sur «Northern Recital», mais il explose littéralement sur cette nouvelle offrande. Bien sûr, on peut noter quelques défauts, mais ils restent minimes... Personnellement, je trouve que les solos de guitares sont trop rares par rapport à ceux de claviers, et il manque un titre direct du même acabit que «Under A Blood Red Banner»... Mais on pardonne vite ces défauts au vu de la beauté des arrangements et de la qualité de l’ensemble... Bref, "Septentrion’s Walk" se hisse en tête de mon classement 2005, tout du moins pour le moment (On n’est qu’à la moitié... et puis y’a le Gamma Ray qui arrive!!!), COCORICOOOOOOO!!! c’est un groupe français. Je ne pourrais dire qu’une chose pour conclure, foncez vous procurez cet album, vous ne serez pas déçus. Ce qui est dommage, c’est que malgré la bonne presse, Seyminhol reste un groupe méconnu, Allez chez Brennus, faut faire un effort sur la promotion! NB: La version digipack contient un CD bonus avec une chanson chanté en français de bonne qualité ("La 7ème croisade") et une version edit de «Ode To Eternity» plus une vidéo de ce même titre de qualité moyenne.

0 Comments 28 juin 2005
Whysy

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