Metal Prog / Lion’s Music / 2018
Note : 7,5/10
Voilà un groupe qui n'aime pas le travail bâclé. Après avoir consacré son précédent et très réussi album Wayward Son à l'oeuvre Hamlet, Seyminhol prolonge son inspiration Shakespearienne avec Ophelian Fields, pour parfaire son hommage à cette tragédie culte. Une fois de plus le rendu est à la hauteur, les actes de cet album instaurant une succession d'atmosphères poignantes, sobres ou intenses, mais toujours des plus feutrées.
C'est certain qu'une attention de tous les instants a été portée aux ambiances de chacun des titres, qui peuvent être soutenues par une guitare acoustique, une voix lyrique ou un piano ; c'est donc fort logiquement que le chanteur évolue lui aussi dans plusieurs registres. Si la mode est aux concepts albums avec pléthore de prêteurs de voix, Seyminhol ne se laisse pas aller à ce luxe et privilégie son authenticité : seule une voix classique féminine complète le propos avec parcimonie. C'est louable mais, au fond de moi, je regrette qu'un ou deux autres chanteurs ne soient pas venus épauler Kevin KAZEK, car je trouve que l'emploi de sa voix n'est parfois pas très concluant.
Avec Ophelian Fields, Seyminhol propose un harmonieux Metal mélodique lyrico-tragique, me faisant penser à ce que peuvent proposer des groupes comme Serenity ou Adagio. Cet album se veut bien plus progressif encore et il risque de ne pas satisfaire les assoiffés de gros refrains chantés dans les aigus, mais il intéressera, sans doute aucun, les fans de Metal Prog.
Intro : Appetite
Act II, sc.2 : My Soul’s Idol
Interlude : Nymph
Act III, sc.1 : Hidden Desire
Act III, sc.2 : Behind the Mask
Act IV, sc.5 : Her Majesty of Flowers
Act IV, sc.7/Act V, sc.1 : The Bramble’s Litany
Part 1 : The Devil Takes Thy Soul
Part 2 : Crown of Thorns
Part 3 : After
Outro : The River Lamentations