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The Glorious Burden

Le nouvel album des américains, The Glorious Burden, est synonyme de changement.
Changement de line up tout d’abord : suite à quelques discordes avec Jon Schaffer, l’excellent chanteur Matthew Barlow a quitté le groupe remplacé par Tim « Ripper » Owens, ex-Judas Priest. Changement de tonalité musicale aussi puisque The Glorious Burden gravite autour du thème de l’histoire, retraçant quelques grandes batailles (Waterloo ou la trilogie Gettysburg) ou le destin tragique de quelques grands hommes (Red Baron/Blue Max ou Attila).

C’est donc avec une curiosité et une impatience non dissimulées que nous découvrons le nouveau visage de Iced Earth. Premier point, la partie vocale : si Tim Owens n’est pas un débutant et le montre avec brio, force est de constater qu’il manque singulièrement de charisme vocal face à son prédécesseur. Sa voix, plus heavy, c’est à dire plus aigue et plus aggressive, se marie moins bien au style si particulier du groupe.

En ce qui concerne la musique, du changement également : chose logique à la vue des paroles, on a affaire à un ton plus épique, plus guerrier qu’auparavant (la présence de chœurs sur certains titres et de l’orchestre philarmonique de Prague sur Gettysburg y sont pour beaucoup). On retrouve toujours avec le même plaisir cette rythmique si tranchante et saccadée de Jon Schaffer ainsi que les cavalcades endiablées à la double caisse de Robert Christy ( notamment sur The Reckoning Day).

Seulement voilà, la basse est quasi inexistante et l’album manque, dans son ensemble, de l’énergie, de la puissance que les précédents opus dégageaient de manière si probante. Seule la trilogie Gettysburg (1863) qui dure tout de même la bagatelle de 30 minutes atteint un niveau d’intensité (l’orchestre et les bruits de canons nous replongent avec un réalisme saisissant en plein cœur d’une des plus sanglantes batailles de la guerre de sécession américaine) digne d’un Iced Earth à l’apogée de son art.

En somme, du bon et du moins bon dans cette nouvelle galette : on perd un peu de la magie du vocal de Matthew Barlow ainsi que la puissance qui définit de belle manière ce groupe qu’est Iced Earth. Cependant, The Glorious Burden est un concept album intéressant, musicalement de bon niveau et qui nous permet de découvrir ou de redécouvrir, avec objectivité (si l’on excepte les très tendancieuses When The Eagle Cries et Greenface), certains grands moments historiques qui ont façonné l’Europe et les Etats-Unis.



0 Comments 07 juillet 2004
Whysy

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