The History of Genesis

Jupiter, le groupe composé des membres du feu Versailles à l’exception du chanteur Zin qui remplace Kamijo, nous offre en cette année 2015 leur second album. Alors que leur première offrande était dans la même excellence et une suite logique au dernier album de Versailles, « Holy Grail », ce « History of Genesis » propose un disque légèrement plus contrasté. Avec 14 morceaux, le groupe nous fait voyager via des tonalités sous des ambiances différentes, mais toujours en nous accompagnant avec la technique irréprochable de ses musiciens.

Par sa volonté de varier quelque peu son style et probablement par son envie de tester son chanteur dans différent registres, le choix artistique d'Hizaki (guitariste et leader du groupe) donne naissance à un album plus dense et légèrement moins facile d’accès que ses prédécesseurs. Les deux premiers titres de celui-ci commencent toutefois comme on s’y attend, avec deux chansons tubesques à souhait, rapides, mélodieuses et qui montrent que l’inspiration d’Hizaki semble être sans fin. Fort de ce début, les deux chansons suivantes changent et cassent cependant ce rythme, avec en premier lieu « Darkness », qui voit Zin troquer sa voix mélodieuse pour des growls tout le long du titre qui fait partie des plus agressifs du groupe. S’ensuit « B.L.A.S.T » qui offre une alternance voix claire/death mais garde une agressivité à travers un rythme heavy et puissant.

A l’exception de la dernière chanson « Sacred Altar » qui suit cette même tendance, les autres retrouvent un style plus proche de ce que fait habituellement Hizaki, et nous font avoir des frissons avec de nombreuses envolées musicales, tout en créant des structures relativement uniques pour chaque titre. « 氷の中の少女 » (Koori no naka no shôjo, soit « la jeune fille au cœur de la glace »), « Red Carnation », « 絶望ラビリンス » (Zetsubô Labyrinth, soit « le labyrinth du désespoir »), « Arcadia » ou encore « The History of Genesis » nous offrent ainsi d’autres tubes à rajouter à l’actif du groupe. Parmi les morceaux plus calmes, outre la touchante ballade « Luminous », il faut citer « Church Candle », titre purement instrumental, qui nous démontre que l’on peut être ému au seul son d’une guitare électrique.

Toutefois, la taille de l’album (14 titres sans intro ou outro) ainsi que des compositions plus complexes et très (trop ?) différentes peuvent rendre l’album un peu indigeste, demandant un certain nombre d’écoutes pour en profiter pleinement. En prenant l’album dans son intégralité ses lourdeurs lui porte ainsi préjudice, alors qu’en réduisant l’album à 11-12 titres la note aurait clairement été plus haute. Je vous encourage donc grandement à l’écouter, la diversité du disque vous garantissant de trouver des mélodies qui vous plaisent. Foncez, vous ne serez pas déçus !

There can be only one : Red Carnation