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Un album très réussi qui confirme une fois de plus la place singulière d’Unleash The Archers sur une scène power metal qui peine à se renouveler. 8/10

Power Death Mélo (Mai 2024)


Unleash The Archers est un groupe assez singulier dans l'univers power, du moins à ses débuts. En effet, le combo canadien formé en 2007 a commencé à se faire connaître par des albums mélangeant les styles power et death mélodique (Behold the devastation, Demons of the Astrowaste) formant un hybride intéressant et très prometteur pour la suite. Le groupe a ensuite pris un virage le rapprochant plutôt du power “classique”, suite à sa signature chez Napalm records, sans pour autant complètement délaisser la recette qui a fait ses premiers succès.

Cette recette est sensiblement la même ici que sur Abyss, l'album précédent. Ainsi, sur une base power, le disque propose des compositions variées et travaillées empruntant des éléments au death mélodique mais aussi au prog, notamment sur le riffing (Green and glass, The collective). La structure de composition n'est jamais linéaire et on sent que chaque aspect du morceau est mis en valeur, en laissant de la place à chaque instrument pour s'exprimer.

En effet, on note la présence d'un clavier qui vient juste appuyer les mélodies sans prendre la place des guitares (intro de Ph4/ntoma par exemple), comme c'est trop souvent le cas dans le power actuel.

Dans cet album, les pistes se suivent mais ne se ressemblent pas et on se surprend à découvrir de nouveaux aspects au fil des écoutes. Ainsi, on retrouve du chant death et une ambiance très sombre sur The collective, tandis que Green and Glass et Buried in code se rapprochent plutôt des tubes de power classiques et fédérateurs. A l'inverse, Seeking vengeance rappelle les débuts du groupe, avec une alternance chant clair/death qui fonctionne très bien.

Le groupe montre aussi ses capacités à composer des morceaux plus longs, plus complexes, avec Give it up or give it all, qui est vraiment réussie, dégageant plusieurs ambiances. Enfin, le dernier morceau Blood empress est également caractéristique et montre encore une autre facette de la musique du groupe, puisqu'il se termine en double pédale avec des guitares dissonantes, à la manière d'un morceau de black.

Malheureusement, ce titre arrive à la toute fin d'un album vraiment long et dense, on a donc du mal à apprécier pleinement les 2 ou 3 dernières pistes. C'est le principal défaut de ce disque, qui musicalement n'en comporte pas tant que ça sinon. Les amateurs du groupe ne seront pas déçus et cet album pourra séduire les fans de heavy, power ou death en recherche d'originalité dans le style.

0 Comments 28 juin 2024
Shadow

Shadow

J'aime le metal, la bière, l'escalade et les copains

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