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V (The New Mythology Suite)

Voici donc V, qui, comme son nom l’indique, est le cinquième album des Américains de Symphony X. D’emblée, nous sommes en droit d’attendre beaucoup de cet album et cela grâce à un changement de label. En effet, le précédent label (japonais) de Symphony X, ZERO CORPORATION leur accordait des délais vraiment trop courts et ne leur offrait pas une distribution satisfaisante. Ce label ayant fait faillite, les petits problèmes de gestions qui nuisaient à l’épanouissement de Symphony X sont résolus.  Et c’est chez Wagram que nous les retrouvons, avec leur premier album concept basé sur le mythe de l’Atlantide et l’éternelle dualité du bien et du mal (confère pochette). L’intro grandiloquente, inspirée du Requiem de Verdi nous fait tout de suite comprendre que chez Symphony X, on est les rois pour combiner orchestrations classiques et métal. Après cette petite mise en bouche, attaquons les choses sérieuses. Deuxième titre et déjà nous découvrons un premier tube avec Evolution : un refrain entêtant, un solo démoniaque et, bien sûr, une technique hallucinante. A peine le temps de reprendre notre souffle et nous enchaînons sur Fallen. Dans ce titre, nous retrouvons la « technique Symphony X » : un solo de clavier, un solo de guitare, puis les deux ensembles. Bien que nous en connaissions maintenant la recette, la formule magique reste diablement efficace tout au long de l’album.  Une petite intro et voici Communion And The Oracle où les amateurs auront pu retrouver le riff de The Accolade, figurant sur l’album précédent. Vient ensuite The Bird – Serpent War / Cataclysm, le morceau le plus heavy et le plus sombre de l’album puis On The Breath Of Poseidon, une intro très musique de film. Les premières sonorités orientales apparaissent avec Egypt qui est, à mon avis, le morceau le plus abouti et aussi celui qui résume le mieux l’album. The Death Of Balance / Lacrymosa est un titre assez hallucinant. Une vraie leçon de batterie avec M. Rullo en personne, c’est vraiment époustouflant de génie. Les deux titres suivants s’enchaînent à merveille jusqu’à l’interlude Rediscovery. L’album s’achève avec Rediscovery Part II - The New Mythology, un véritable feu d’artifice épique où tout les éléments qui font la force des Américains sont réunis : la voix irréprochable du chanteur, la virtuosité du guitariste et du claviériste et les rythmes abracadabrants du batteur.  Je ne sais que dire de plus devant tant de perfection. Ca serait vraiment un affront d’en dire davantage d'un album qui frise l’insolence tellement il est complet. Mais je vais quand même le faire. V est l’album qui fit éclater tout le génie de Symphony X à la face du monde. Et pour cause : chaque morceau et une pure merveille, les parties instrumentales regorgeant de trouvailles se fondent parfaitement dans l’ambiance et forment avec les riffs de Roméo une alliance redoutable. Le côté néo-classique et chemises à jabot qui freinait le groupe a maintenant pratiquement disparu pour laisser place à un concept basé sur la mythologie, bien plus envoûtant. Au-delà du fait que cet album soit musicalement au top, je le conseille à tous les musiciens car il y a, d’un point de vue technique, énormément à apprendre de ces cinq personnages. Romeo reste d’ailleurs pour beaucoup d’amateurs une icône guitaristique. Il a également le mérite d’être modeste ce qui n’est pas le cas de tous les guitar héros, n’est-ce pas? Symphony X entre dans le monde fermé des bons groupes de prog. A recommander à ceux dont les oreilles bloquent sur les montées et descentes de gammes de Dream Theater. Sur ce j’ajouterais simplement : long life to Symphony X.

0 Comments 10 octobre 2004
Whysy

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