Amateurs et amatrices de voix féminines, votre serviteur a pensé à vous. En effet, émergeant des brumes couleur acier recouvrant le beau pays des frères et sœurs du métal, coincé entre les grandes contrées du formaté top 50 et les hautes terres du n’importe quoi, je me dresse, tel un phare vigilant.
Et dire que ce cd, où grâce, émotion, beauté et métal se sont donnés rendez-vous aurait pu vous échapper si mes lampes de 20 000 watts ne l’avaient brusquement et heureusement éclairé.
ALL THE BEAUTY…. Sur fond de lourdes guitares, s’élève alors la voix d’un ange servant avec ferveur la noble cause d’une mélodie bouleversante.
La voix pure et cristalline de la délicieuse Cat soutient sans problème la comparaison avec celles de ses consoeurs Sharon DEN ADEL et Liv KRISTINE et sublime la mélancolie qui hante cet album, sans jamais tomber dans le morbide qu’aurait pu nous laisser craindre des titres tels que MORTALLY BELOVED, I WANT TO DIE ou GRAVE YOUR LOVE.
Vous l’aurez compris, pas de gothique dansant ici. Les guitares lourdes et sombres contribuent à créer un climat oppressant, que vient parfois rompre une voix claire masculine, de la guitare électro-acoustique, des claviers éthérés ou « façon piano ». Et bien sûr, il y a la voix de Cat, un rayon de lumière et de mélodie s’évertuant à chasser l’ombre des moindres recoins de compositions qui, sans cela, nous enseveliraient sous un océan de tristesse et d’angoisse.
L’album est bien plus varié que ne peut le laisser penser cette chronique. Cela tient au gros travail fait sur les mélodies qui jamais ne se ressemblent et sont toutes plus belles les unes que les autres. Belles et touchantes. La palme revenant à I WANT TO DIE, réellement bouleversante. « I want to die… but really, I’m already dead.. » Oui, je sais… mais c’est bien la nuit qui nous fait apprécier le jour, et vice versa… Et curieusement, n’espérez rien du titre IN THE SUN, car c’est bien le morceau le plus sombre de ce chef d’œuvre d’émotion et de grâce fragile.
Pour finir, je ne pourrai que reprendre les propos d’Isidore Dubuisson, grand amateur de MOZART, qui disait voici 128 ans : « Quand c’est beau, il n’y a plus de mots. »PapaDuck
PS : chronique prochaine de leur dernier opus : I HAVE LOST… qui vient de sortir toujours chez Massacre.
PS2 : petite annonce : phare pas trop vieux joliment peint de bandes rouges et blanches très seyantes, très lumineux – surtout la nuit- cherche emploi stable, poste fixe de préférence, si possible en bord de mer. Faire offre à Heavylaw qui transmettra.