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Note : 8/10

Power Metal symphonique, juin 2022

Dans le grand royaume de France, les hommes les plus valeureux sont faits chevaliers.
Dans le grand royaume de la RATP, les hommes les plus valeureux sont faits bus.

Un amour secret et interdit entre deux personnes venant de ces deux royaumes différents donnèrent une progéniture infernale : Phoebus the Knight.

Bon, peut-être que ça ne s'est pas EXACTEMENT passé comme ça...
Phoebus the Knight est un tout jeune groupe de Power Metal Symphonique français qui s'apprête à sortir son premier album, "Ferrum Fero Ferro Feror", mais vous propose aujourd'hui (enfin, depuis plusieurs mois...) un avant-goût, une sorte de carte de visite avec un EP du nom de "The Last Guardian".

Ce groupe est né de l'imagination d'Axel de Montalembert (chant clair/extrême) qui s'est acoquiné de l'illustre Adrien Djouadou (guitare - Nobelium, Frost, Sentinhell), s'occupant respectivement de l'histoire et de la composition musicale. La formation est complétée par Noémie Allet (basse et chant), Adrien Guingal (lui aussi rescapé de Nobelium) et Guillaume Remih (batterie).

Alors bon, pour remettre un peu le contexte, l'EP se passe au niveau de l'histoire avant l'album, a été composé et enregistré après, mais sorti avant pour de raisons de labels, et retards, et covid, et euh...z'avez qu'à dire "C'est la faute à Darmanin, Darmanin démission !" si vous préférez.

Mais du coup, il y a quoi dans la boîte à raviolis ? On l'a dit plus haut, lala, du power metal symphonique, mélangeant chant clair masculin et féminin ainsi que du growl (comme Amaranthe ? Oui, mais...non. Arrêtez de m'interrompre, merci.), nous donnant du Nightwish/Powerwolf qui prendraient le thé avec Cradle of Filfth.

Et conceptuellement, voilà un groupe qui aime l'histoire de France et vient nous la raconter. Aujourd'hui ? C'est la révolution et les têtes vont tomber, chop chop chop !
Bon, plus sérieusement, l'envie de Phoebus the Knight est de voyager dans différentes périodes de l'histoire hexagonale puis d'y raconter les évènements à sa manière, quitte à en inventer et à y ajouter à l'envie du fantastique. A mon grand regret, pas de longue pièce épique sur la victoire de Robespierre au championnat régional de Beyblade, mais en quatre morceaux, on n'a pas le temps de tout raconter !

Dans cette première livraison, pour vous résumer ça à peu près bien, sachez qu'un être maléfique surnommé La Bête a asservi la citadelle naine de Baraz Dûm à l'aide d'elfes noirs, afin de pouvoir invoquer l'éruption d'un volcan dont les cendres vont détruire les récoltes agricoles de toute l'Europe. Elle rigole pas La Bête.

Elle va ensuite se rendre à Paris en compagnie de ses lieutenants vampires (entre deux coups de toupie, Robespierre se la joue vampire, c'est son droit !) afin de manipuler les esprits et mettre en place la terreur.

Les chevaliers alchimistes vont bien tenter de s'opposer à La Bête mais elle aura le dernier mot en capturant Sélène, la Reine de fer et en l'emmenant dans les ténèbres, probablement pour lui demander des conseils sur comment faire des scoubidous à 4 fils. La suite est libre d'interprétation, on ne peut pas vraiment savoir, en fait.

Et donc oui, quatre morceaux au programme de cet EP, dont aucun ne sera sur l'album à venir, autant le préciser. Voyez ceci comme un prologue bien costaud d'environ 25 minutes et un étalage de ce que le groupe sait faire musicalement et vocalement.
Le premier contact se fait avec "The Fall of Baraz Dûm" et tout ce que vous avez besoin de savoir est là : des orchestrations riches, un son très puissant et le chant clair assez atypique d'Axel de Montalembert, dans un style très opératique et dramatique, qui pourra surprendre mais que vous adopterez certainement tant il apparait bien vite comme une évidence que tout autre type de chant fonctionnerait moins bien lors de ses interventions.

Il y a de l'enjeu dans l'histoire racontée et l'alternance entre les trois types de chant renforce l'immersion dans cet univers historico-fictif que nous dépeint Phoebus the Knight.

Si "The First Head" nous montre avec la facette rapide et hargneuse du groupe, "The Time of the Light" vient nous démontrer que du côté long et épique, il sait aussi faire ! L'emploi d'orchestrations et chœurs est savamment dosé et vous fera voyager, jusqu'à être témoin de la déclaration des droits de l'homme. Oui, elle-même. Et toujours un super travail au niveau des guitares, des solo en lead ou twin. Le niveau de professionnalisme de la musique proposée et la propreté du son sont réellement admirables.

Et si vous n'avez pas eu votre dose d'extrême, le dernier morceau de l'EP, l'éponyme "The Last Guardian" verse dans une mélodie menaçante et un duo entre growl (toujours assurés par Axel de Montalembert) et l'impeccable chant féminin de Noémie Allet. Nightwish meets Dark Tranquility et ça le fait !

On ne vas pas vous emmener au bout de la nuit et vous parler du disque pendant des heures donc si on peut résumer tout ça : il y a un nouveau challenger en ville et il s'appelle Phoebus the Knight.
Entre la qualité des compositions, l'originalité du concept et la production plus qu'à la hauteur qui n'a rien à envier aux plus grands du genre, rien ne vous retient, allez donc écouter et vous m'en direz des nouvelles ! (enfin non, pas à moi, je ne vous connais pas, dites-en plutôt des nouvelles à votre boulanger, "Hé, savais-tu que la Terreur a été mise en place par des vampires tueurs de nains et que sans de braves alchimistes, tu ne pourrais peut-être pas confectionner tes baguettes chaque matin ? Non ? Et bien écoute donc Phoebus the Knight, tu auras les réponses à tes questions !").

Et si ça vous a plu, la suite arrive très bientôt ! L'album "Ferrum Fero Ferro Feror" est prévu pour ce mois-ci et racontera ni plus ni moins que la suite de l'histoire. Bon petit spoiler, ça ne parlera pas de scoubidous.

🐶
L'album dans une coque de noix : "Heureusement il y a Phoebus, Phoebus !"
0 Comments 19 janvier 2023
Spade

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