Et un changement de line up plus tard, revoilà Nightrage. Un nom que tout amateur de death mélodique se doit de connaître. Et pourquoi cela? Je n'ai qu'une réponse : Sweet Vengeance, un fort potentiel, un album d' exception et un line up de rêve! Mais?? Oui, vous vous demandez tous, mais quel est le nouveau line up? Hé bien le trio de tête n'a pas changé. On note l' arrivée de Fotis Benardo (ex-Septic Flesh) à la batterie, et Henric Karlsson à la basse (Cipher System). Inutile de vous précisez qu'avec un tel changement, il n'y a aucune évolution au niveau musical, ce Descent Into Chaos est donc sans grande surprise comparé à son prédécesseur.
On ne leur en voudra pas, il ne s'agit là que de leur second album, après tout, ils sont tout jeunes et s'essaient encore au death métal, avec plus ou moins de réussite. Mais qu'en est il de ce nouvel arrivage?
Le cas peut paraître difficile à traiter, car dans un sens, cet album est une réussite. En effet, tout ici sonne juste, les compositions sont complexes, rapides, furieuses, le batteur s'en donne à coeur joie. Un travail de sa part plus complexe, une évolution qui permet aux morceaux d’être plus violents. Certes, mais l'album fait aussi preuve d'une jolie recherche mélodique, les riffs à la fois death & heavy se suivent et ne se ressemblent pas, les duels de guitares sont superbes, les solos sont comme à leur habitude ahurissants et nombreux. Doté de tels guitaristes il aurait été vraiment dommage de ne pas utilisé ce fort potentiel au maximum. Bref le travail guitaristique est excellent. Et comme à son habitude Tomas Lindberg fait preuve d'une maîtrise et d'une puissance vocale vraiment impressionnante. Son chant possède une telle hargne que même sans trop varier sa manière de crier, il arrive à rester crédible et parvient à ne jamais ennuyer.
Il est assez clair qu’après une telle description, l’album semble être une réussite, mais pour ma part, ce n'est qu’une réussite en demi teinte. En dépit de ses aspects techniques et mélodiques, cet album n' arrive pas à la cheville de Sweet Vengeance. Pourquoi?
Hé bien cela peut paraître simple, mais la magie a du mal à opérer. Le mixage est assez différent, et en comparaison avec le premier album, les mélodies sont assez en retrait, ce qui fait qu’à la première écoute tout se ressemble. D'ailleurs le qualifier de monotone ne sera pas volé, car tous les titres durent entre 3 et 4min, ce qui est très court, ajoutez à cela des refrains pas vraiment mis en avant, peu de breaks acoustiques, et pas de voix claires (à part une trop courte apparition de Mickeal Stanne (Dark Tranquillity) sur Frozen). Résultat, tout se ressemble... enfin certains me diront, mais c'est très bien çà ! Plus on met de temps à rentrer dans un album, et plus on a de chance d'en tirer le plus de subtilité possible au fil des (très) nombreuses écoutes nécessaires! Hé bien si vous n'aimez pas les albums imperméables, vous pouvez quitter la salle...
Non, non !! Ne partez pas ! Il y a quand même des bons titres. Tout le 1e paragraphe dans lequel je vante les mérites du groupe n'est pas inutile... l'album est long à se laisser dompter, mais une fois qu'on y est, on en a pour notre argent. Ecoutez donc Being Nothing, Phantasma, Frozen (le titre le plus expérimental du groupe, ça annonce peut être la suite!), Silent Solitude, le sympathique instrumental Solus et pour finir Jubilant Cry. Vous voyez, il a de très bonne chose. Il est tout de même très dommage qu' aucune n' égale les perles Glow Of The Setting Sun, Circle Of Pain, At The End Of The Earth.
En faite, on se rend compte après une écoute approfondie, que ce Descent Into Chaos possède une très forte influence At The Gates (ce qui se voit dans la cover, du style Slaughter Of The Soul). C'est peut être pour cela qu'il est moins accessible, et qu'il ressemble somme toute assez peu à Sweet Vengeance.
Pour un second album, c'est une reussite, pour un successeur à Sweet Vengeance, tout cela se trouve plus mitigé... Quoiqu'il en soit c'est un bon album de death classique, rien de plus.
...TeRyX...