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Heavy As A Really Heavy Thing. Voilà un titre que l'on ne peut prendre au sérieux pour un album que l'on ne peut prendre au sérieux !? Tout à fait, sans être là un album blague, le jeune Devin Townsend nous à concocté une drôle de galette à la limite de l'auto dérision et de la franche déconnade musicale, tout cà pour nous crier sa haine de la société de consommation et autres valeurs commerciales.

Autant vous le dire tout de suite, nous tenons ici un ovni de la musique extrême. Oubliez tous les clichés, car tout est remit en question ici. Le bonhomme ébranle tout ce qui a été fait pour instaurer de nouvelle limite à l'expérimentation entre un métal violent et incisif mixé à de nombreuses influences industrielles glacées et mortes. A cette époque la colère est encore à fleur de peau, elle agresse un jeune homme qui n'a pour meilleur solution de créer ce groupe. Un véritable exutoire qui lui permet d'exploser derrière son micro. J'ai lu qu'il serait le dépositaire d'un style de chant que lui seul possède, et je crois que je suis tout à fait d'accord. L'une des grandes forces de l'album vient de la voix, bien sur c'est très death, à la limite entre gutural et souffle. Bref c'est très bizarre et diablement efficace. Ajouté par ci par là des modifications par ordinateur et vous obtenez un mélange vocale tout à fait détonnant qui fait la marque de fabrique du groupe depuis aujourd'hui 4 albums. Bien sur le chant seul ne suffirai pas. Il faut des riffs brutaux et rapides pour bien appuyer le déferlement de colère et de haine gratuit (enfin le prix de la galette) auquel nous assistons. Invitons un batteur incroyablement rapide et puissant à la fête et on obtient des titres comme S.Y.L, In The Rainy Season, Goat... Bref tout les titres sont dans le même esprit, dans le même tempo et du même acabit. La qualité est au rendez vous dans les riffs, les soli et la construction même des morceaux, alambiquées et survolées d'une multitude de samples bizarroïdes empreintés à l'indus afin de créer des ambiances sales, froides et mécaniques. L'écoute de l'album parvient à faire froid dans le dos.
Bien sur tout n'est pas parfait. La trop grand homogénéité des titres rend l'ensemble prévisible et donc il se peut que l'on s'ennui si l'on est pas réceptif aux tempos rapides et dévastateurs. Si vous recherchez des breaks acoustiques, pleins d'orchestrations et des choeurs grandiloquents, vous vous êtes trompés d'étage. Même dans un alentour de titres très proches, certaines compositions se différencient au fil des écoutes. C'est comme cà que l'on fait connaissance avec le plus violent de l'album à savoir Happy Camper. La limite entre death métal et grind est ici totalement effacée, nous avons un titre déjanté, Strapping Young Lad ne fera jamais plus violent ou crade. Mais ce qui interpelle c'est l'impressionnant débit vocal, en effet, en moins de 3min on se demande combien de mot notre hurleur parvient à sortir. Ainsi on trouve les paroles, on les copie - colle dans Word, et HO SURPRISE, il y a éxactement 666 mots... Bizarre tout çà !

En 1995, Strapping Young Lad parvient à impressionner son petit monde avec un album tout à fait inattendu. Dans lequel technique rime avec ambiance maléfique, on se retrouve au beau milieu d'une ville fantôme pourrie par la connerie humaine. Oui, ce n'est pas une musique heureuse, mais emplie de haine comme je l'ai dit plus haut. Je ne vous invite d'ailleurs pas à lire les lyrics à part si la litterature vulguaire vous attire. Bon, je ne me fait pas d'illusion, on est sur Heavylaw et peu de gens seront vraiment intéressés par la chronique ou l'album, et vu que la suite s'annonce encore meilleur, personne n'ira bouder sur la note attribuée, car je trouve contrairement à beaucoup, que cet album est quand même loin d' être un chef d'oeuvre.

...TeRyX...

0 Comments 05 juin 2005
Whysy

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