Après un premier album prometteur, la sortie d’un second opus constitue toujours un défi à la fois pour le groupe et pour les medias, car c’est souvent à cette période charnière que l’on se rend compte si les espoirs placés en une formation se vérifient. Comme vous vous en doutez, il s’agit bien évidemment du cas pour Magica, qui je le rappelle est un groupe roumain débarqué sur la planète métal en 2002 avec The Scroll Of Stone. Alors comment a évolué la musique de Magica depuis 2 ans.
Premier constat rassurant, l’album bénéficie d’un son bien meilleur que son prédécesseur, le tout est désormais bien audible. Même si l’on atteint encore pas des sommets en la matière, le mixage permet d’apprécier pleinement les compos du groupe, en évitant les sous mixages de certains instruments et de la voix sur The Scroll Of Stone. Cela nous donne quelque chose d’équilibré.
Musicalement parlant, quelques petits liftings ont été effectués depuis 2002.
Si les musiciens sont toujours techniquement aussi bons, la chanteuse Ana Mladinovici prend ses marques, s’affirme beaucoup plus qu’auparavant. Sa voix, souvent doublée de chœurs (artificiels), est beaucoup plus rythmée et suit bien mieux la tonalité des morceaux. On prend du plaisir à écouter notamment Bind You Forever, chanson qui donne une pêche folle autant sur la musique que sur la voix.
Au niveau instrumental, peu de changements si ce n’est un clavier beaucoup plus présent et avec un son qui devient régulièrement kitch, donc plus lisible pour les fans de power et de speed. Sinon, peu de changements dans la composition, on a toujours affaire à tantôt des titres très puissants et rapides dans lesquels les musiciens s’expriment pleinement, des mid tempos ou encore quelques ballades.
Malgré tout, même si le style de composition ne change pas outre mesure, on sent quand même que le groupe mûrit et s’autorise quelques nouveautés liées à une meilleure technique instrumentale comme vocale. Un regret toutefois : si le premier album sortait pour moi quelque peu des sentiers battus du power / speed, ce Lightseeker rentre un peu plus dans les rangs, se formate un peu plus aux standards actuels, ce qui nuit à l’originalité de cet album. Malgré tout, cela n’enlève rien à la qualité musicale intrinsèque de l’album. Magica a pleinement décidé de se ranger dans un certain cadre pour plus de sécurité et de lisibilité sur la scène internationale. Un choix tout à fait légitime, mais dommageable pour la nouveauté.