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Saint Anger

Il y a encore quelques mois, l'avenir d'un des grands groupes de heavy semblait bien compromis. Le départ de Jason Newsted, ancien bassiste de la formation (1986-2001) et les problèmes d'alcool de James Heitfield, chanteur et guitariste, depuis lors résolus, nous laissait entrevoir une fin probable de Metallica.

Seulement voila, c'est avec Robert Trujillo (ex Suicidal Tendencies- Osbourne), le nouveau bassiste, que le groupe sortait le 5 juin 2003 son nouvel opus, Saint Anger. De lui même, le titre, que l’on peut traduire par « Sainte colère » annonce la tonalité de l'album: 75 minutes de métal très brutes.

Voici les points positifs qui se dégagent: un vocal de haut niveau de la part d'Hetfield qui a retrouvé toute sa verve d’antan associé à des textes inspirés, essentiellement axés sur le conflit intérieur, une basse (enfin) présente (on notera que pour l’enregistrement de Saint anger, c’est Bob Rock qui assure la partie basse, le groupe n’ayant pas trouvé de remplaçant à ce moment à J. Newsted) et plus généralement l'énergie affichée par le groupe (voir le dvd vendu avec l‘album).

Cependant, certains morceaux apparaissent trop longs, trop répétitifs (Saint Anger, le titre éponyme, même s‘il se révèle accrocheur, se répète beaucoup), et auraient peut être mérités d'être raccourcis d'une ou deux minutes. De plus, le son très sec de la caisse claire choque assurément et peut rebuter certains. Et surtout, aucun solo sur cet album. Même si certains morceaux n'en nécessitaient pas forcément, un solo bien placé aurait pu atténuer cet effet de longueur, récurrent sur l'ensemble de l'album. Un choix du groupe certes, dommage quand même quand on connaît le talent de Kirk Hammet dans ce domaine.

Finalement, cet album reste trop uniforme, aucun des morceaux n'accroche véritablement l'oreille et ne se distingue des autres. On a cette impression, assez désagréable, d’entendre un brouillon, une maquette qui devrait encore passer au mixage. Le groupe a fait le choix de changer radicalement de style, en s'orientant vers quelque chose de moins accessible et qui, de fait, prend tout le monde au dépourvu. Une sorte d’introspection assez opaque que seuls fans du groupe et de son histoire pourront véritablement saisir. A déconseiller donc aux personnes qui voudraient découvrir le groupe avec Saint Anger. Malgré tout cet album symbolise le retour pour le moins détonant d'un groupe que l'on croyait enterré et qui, assurément, sera suivi d'autres opus si l'on en croit l'énergie et l'envie de la formation. A suivre.


0 Comments 06 juin 2004
Whysy

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