On ne peut que questionner certains noms de groupes, comme Ultra Vomit qui avait choisi de verser dans l'ultra-extrême pour se moquer de groupes un peu trop gores (mais ce n'est pas le sujet de cette chronique) et aussi The New Black, black quoi, black métal? Je répondrai à cette question à la fin de la chronique puisque, en écoutant ce cd, la réponse est plus qu'évidente.
Tout d'abord, avec cette nouvelle et première galette, The New Black nous offre du bon sludge comme on les aime et on doit avouer quand même que Markus a une voix correcte, peut-être un peu juste au niveau de la puissance. C'est vrai que dans ce style de musique particulier, bien propre au sud des Etats-Unis (pour un groupe allemand, c'est encore plus particulier, oui, je sais) la voix est importante, pas tant le timbre de la voix que sa puissance au micro et oui, Markus pêche un peu ici. Par exemple, dans Why I Burn, on aurait peut être préféré un refrain un peu plus percutant, un peu plus "mâle" mais c'est bien catchy et ça rentre bien en tête comme Simplify ou encore le refrain super jouissif de 50 Ways To Love Your Liver (ouais, ça parle de grosse biture) avec le chant limite typé death (vraiment limite mais pas tout à fait)
Quant à la musique, ça déboîte bien aussi, une bonne grosse guitare avec les bons riffs assassins. Le seul truc c'est que…The New Black c'est sûrement sous-entendu The New Black (Label Society) et là, quand on y pense, c'est flagrant, la guitare de Ballad of Broken Angel fait penser à fond à ce groupe, la voix un peu grave qui vient du fond de la gorge, la batterie galopante, tout y est. Alors c'est sûr, ça roxxe à mort, ça swingue, ça pète sa race, ça éventre les grands-mères à la cuillère à café mais fatalement, quand on revient à faire la comparaison avec Black Label Society, le petit groupe allemand en souffre, en même temps ça se fait pas, comparé la guitare de Stefan Schwarz avec celle de Zakk Wylde, on évite. Enfin bref, la guitare s'en sort honnêtement, la batterie claque bien quand elle veut et la guitare dépouille bien pendant les solos, de quoi faire headbanguer les amateurs de sludge à la Black Label Society.
Au final, The New Black transforme son premier essai avec un succès mitigé, d'une part la musique accroche bien, ça commence avec des titres en apparence sans gros hymne mais la deuxième moitié de la galette en regorge (Avec Superman Without A Town, Ballad of Broken Angels, Welcome to Point Black, ou encore The Man Who Saw The Universe) mais au final, ce qui devait être qu'une simple inspiration devient presque pratiquement du copiage comme le son de la guitare ou la voix. On préfèrera leur aînés de Black Label Society mais ça reste cependant appréciable et ils se défendent bien. A voir pour leur prochain cd…