Ils sont rares les bons guitar hero, et encore plus les français, voila que notre compatriote Patrick Rondat revient sur le devant de la scène avec un nouvel album.
J'avoue que l'intro Welcome to the donkeys island (bienvenue sur l'île aux ânes) m'a laissé pantois à la première écoute : on se croirait sur un manège avec une vieille musique à l'accordéon et ç'eut presque été trop simple de juger cet album si hâtivement, une sorte de barrages à ceux qui ne voient pas plus loin que les grandes envolées épiques à la Rhapsody. Le commentateur nous parle comme si nous nous apprêtions à embarquer pour un grand voyage, je vous rassure c'est bien le cas. Le deuxième morceau change du tout au tout, Rondat joue sur les ambiances et surtout sur son talent de guitariste, il en a à revendre, tellement qu'il se permet même de reprendre la partita n°1 en B mineur pour violon solo de Bach à la guitare solo. Plus planant que pêchu An Ephemeral World est riche en idées, les riffs sont soigneusement choisis, les rythmiques sont tantôt rapides tantôt mid-tempo. Prévenons ceux qui ne connaissent pas ce genre de groupe, il n’y a pas de chanteur, cet album est purement instrumental, et un chanteur pourrait presque gâcher le son des autres instruments. Un titre m’a particulièrement marqué : Avalonia. Ce morceau est un pur chef d’œuvre, le riff introducteur est tout simplement prenant.
Vous l’aurez compris, ce nouveau Rondat est carrément bon, le frenchie sait se servir de ses 6 cordes et il nous le prouve. Un léger bémol pour ceux qui n’aiment pas les albums trop démonstratifs et qui se plaindraient du manque de chant. Amateurs de prog, cet album ne vous décevra pas.
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