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Nachtgeschrei, qui doit vouloir dire un truc du genre le cri de la nuit,est un groupe allemand de Metal avec de fortes influences folk. Je ne m’aventurerais pas à traduire le titre de l’album, mon allemand est un peu trop rouillé mais ça parle de nuits plus obscures. Je passerai aussi sur l'illustration de pochette assez peu inspirée. On balance le bouzin dans le style Medieval Metal (j’ai un peu de mal avec la notion) et c’est donc leur quatrième album chez Massacre Records que l’on va écouter.

Donc, qu’est ce qui justifie l'appellation de Medieval Metal ? Les instruments typé vieillots style vielle à roues, cornemuse ou encore l’accordéon suffisent-ils à se classer dans ce genre (selon wikipédia oui, hahaha) ? Après avoir écouté les premières pistes de l’album, l’ensemble me rappelle plus le groupe de punk rock de leurs compatriotes Die Töten Hosen, comparaison carrément flatteuse étant donné le niveau du groupe sus-nommé, avec de l’instrumentation désuète et un poil moins de rythme.

Parce que quitte à utiliser ce genre d’instruments, autant les utiliser et là, pour les néophytes et ceux qui ne sont pas habitués il faudra composer avec un des instruments, la cornemuse et une sorte de clarinette renaissance se battent pour le titre, qui produit un son aigu limite nasillard  qui collera un mal de tête aux plus sensibles comme sur Am Ende der Zeit. Sur ce point, ils remplissent leur part du contrat pour mériter le titre de Medieval vu qu’aucune piste de l’album n’est exempte de la présence de ces instruments. Si j’ai parlé de punk rock juste avant c’est qu’il y’a une raison, j’ai un peu de mal à “sentir” le metal dans ces pistes par moments, je ne nie pas que cela en est, je dis juste que la fontière est mince.

De plus les instruments traditionnels ont plutôt la part belle dans l’histoire, la guitare électrique se faisant finalement assez discrète se contentant de la rythmique donc pas de quoi se relever la nuit de ce coté-ci et la présence de deux guitares sur le line-up laisse un peu perplexe pour le coup. Seule la batterie se fait largement entendre dans les instruments “classique” du Metal pour une rythmique qui pour le coup devient essentielle.

Le chant est assuré en allemand par Martin LeMar, aussi membre de Mekong Delta, et le bougre m’a presque donné redonner l’envie de me remettre à cette langue. Il assure le chant, clair, avec un certain brio notamment sur les pistes calmes qui feraient sans doute voler en éclat les préjugés qu’ont encore quelques obtus sur l’apreté de la langue allemande. Le monsieur est aussi capable de pousser modérément sa voix comme sur Unter Deinem Licht ou d’accélérer le rythme (la première partie de l’album)

Le groupe n’en oublie pas de faire vibrer la légendaire sensibilité teutonique avec des pistes (semi-)acoustiques qui pour le coup rendent vraiment bien en allemand ou encore avec l’edit orchestral de la chanson In Die Schwaerze Der Nacht dont l’orchestration est un peu trop mise en avant, on entends à peine la voix par moment.

Pour vous forcer à lire la chronique, je mets la grande révélation à la fin... La grande majorité des pistes se ressemble un peu trop pour être intéressante et l’impression de déjà entendu est assez frustrante. La seule évolution que l’on peut noter, c’est que les pistes sont de plus en plus molles au fur et à mesure que l’album avance... Une petite dernière chose, niveau durée vous en aurez pour votre argent car pour 16 pistes, c’est environ 1h10 de musique dont vous pourrez profiter, pour peu que vous adhériez au style c’est non négligeable. Tout est dit, c'est l'heure de la sentence.

Finalement, l’album au global se révèle sympathique sans non plus vous faire grimper aux rideaux vu qu’il est un peu difficile de trouver les pistes marquantes. Proposer des mélodies propulsés par des instruments peu conventionnels est toujours un sujet à division, à vous de faire votre choix.

0 Comments 24 avril 2013
Whysy

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