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Un an seulement après le monstrueux Slave To The Grind, nos chers américains de Skid Row (les petits protégés de Bon Jovi), effectuent un retour aux sources en reprenant les classiques des plus grands groupes de hard rock, pour notre plus grand plaisir, dans cet EP que voici : B-Side Ourselves.

Etant donné le nombre réduit des pistes et étant donné que ce sont toutes des reprises, je me permets de faire une entorse à mes principes en utilisant pour cette chronique un… Track By Track ! Let’s Go !
Alors on commence avec une courte (2 min 31) mais excellente reprise des Ramones, intitulée Psycho Therapy. Son dynamisme, ses riffs old school et ses paroles atypiques (sur un ado schizo qui consulte pour une « psycho therapy ») font de ce morceau un régal pour tout amateur de hard américain. A noter que c'est Rachel Bolan (le bassiste) et sa voix quelque peu nasillarde, qui se charge des couplets, secondé lors des refrains par Sebastian Bach, le chanteur attitré du groupe. Bon c'est clair, Rachel n'est pas fait pour le chant, mais sa prestation sur le titre est fun et colle bien à l'esprit et aux paroles de la chanson.
Ensuite vient C’mon And Love Me, du groupe mythique Kiss. Cette fois-ci, le son est nettement plus allemand et musicalement on se rapproche plus d’un hard à la Scorpions qu’à la ZZ Top. On a donc des guitares plutôt aiguës, avec une mélodie accrocheuse et un soli de taille à la fin de la piste. Cette fois, Sebastian cesse de faire l’idiot et nous dévoile une partie de ses capacités vocales, pour notre plus grand plaisir !
C’est à présent au tour de Delivering The Goods, morceau de Judas Priest à la base et que Skid Row a choisi de nous offrir en live. Et… petit bonus de taille… en guest, veuillez accueillir Mister… ROB HALFORD !!! Au cas où il y aurait des incultes parmi vous, chers lecteurs, sachez que Rob est le chanteur de Judas Priest ! C’est donc un choc de Titans au niveau vocal et on en prend plein les oreilles, surtout sur les refrains, où les messieurs font montre de puissance à qui mieux mieux ! Le morceau gagne en énergie, on sent les musiciens et les chanteurs survoltés, le son est excellent bref, c’est que du bon ! C’est vrai que ce morceau met l’accent sur l’aspect chant de la chose et instrumentalement parlant, on constate surtout une bonne prestation, à la hauteur des deux chanteurs. Par contre, on est plus dans du vieux heavy que dans du hard, ce qui n’est pas pour autant désagréable, au contraire !
Vient maintenant What You’re Doing des Rush qui permet une certaine transition entre hard rock et heavy. Cette fois-ci, ce sont les instruments qui dominent et on y trouve soli et riffs graves et carrés à foison. La mélodie est bien trouvée et c’est sans doute le morceau le plus proche de ce que faisait Skid Row à l’époque, tant au niveau vocal qu’au niveau musical. Mais bizarrement, je trouve qu’il manque à ce titre le plus que possèdent les morceaux de Skid Row et même si techniquement, il est excellent, je n’arrive pas à le trouver exceptionnel… Il manque d’intérêt et d’originalité ! C’est un bon morceau et ça s’arrête là…
Pour terminer, un peu de douceur dans ce monde de brutes, avec la ballade de Jimi Hendrix, Little Wing. La part belle est ici donnée aux guitares qui, avec leurs belles mélodies, accompagnent de façon remarquable la voix si poignante de Sebastian. Le morceau sans aucun doute le plus émouvant de l’EP, qui comporte les plus beaux soli, et le plus travaillé également. Tout en douceur et en calme, cette ballade complètement américaine instaure un climat particulier, mélange de blues et de quiétude. Un bijou ! (même si Psycho Therapy reste ma favorite ! :-p)

Que retenir de cet EP ? Les membres de Skid Row nous révèlent avec B-Side Ourselves qu’ils n’oublient pas leurs racines en reprenant de façon excellente les grands morceaux de hard et de heavy qui ont marqué leur culture musicale. Le groupe offre une nouvelle dimension à ces titres, à la hauteur de leur renommée. A recommander à tous les inconditionnels du groupe et aux autres aussi…
Bonne écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 01 juillet 2006
Whysy

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