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James Byrd est un guitariste originaire de Kirkland dans l’Etat de Washington, une ville considéré comme la banlieue de Seattle. Si le public connait bien Seattle comme le berceau du grunge, Byrd évolue plutôt dans un registre de « guitar hero » très proche d’artistes tels qu’Uli Jon Roth ou Yngwie Malmsteen. Ce trio prêche la bonne parole du metal « neo-classique » et chacun d’eux a sa guitare fétiche : une Fender Stratocaster signature « play loud » pour Yngwe, une « Sky Guitar » (faite à main à sept cordes et 38 frettes) pour Uli Roth et une Super Avianti pour Byrd, une guitare réalisée par Byrd himself, "customisable" et en vente sur son site.

James Byrd connaît le succès à la fin des années ’80 et pendant  les années ’90 en Europe et surtout en Asie puis il est portait inconnu au bataillon. En 86 il enregistre le premier album de son groupe Fifth Angel et successivement sa carrière part un peu en cacahuètes avec trois projets : l’un au nom de James Byrd’s Atlantis Rising, l’autre avec James Byrd et le dernier Byrd tout simplement.

Pendant les années 2000 Byrd joue le jeu des « album tibute » et enregistre quelque titre ci et là pour des hommages à Jimi Hendrix ou Uli Jon Roth par exemple. Le guitariste s’occupe surtout de créer et de publiciser sa guitare « Super Avianti » réalisée sur mesure. Pourquoi aujourd’hui le nom de James Byrd est à nouveau sous les feux de la rampe ? Tout simplement parce que il sort un nouvel album sous l’égide de James Byrd’s Atlantis Rising au nom de Beyond the Pillars. Je dis un nouvel album ? Pas trop en effet.

Selon la légende, Freddy Kummins, l’ancien chanteur du combo, a trouvé récemment par hasard une cassette contenant les démos destinées à l’enregistrement du deuxième album de Fifth Angel. Byrd les écoute et décide de les retravailler et de les sortir sur un nouvel album,  ce Beyond The Pillars. Mais les titres sont seulement 7, alors Byrd se penche sur 7 titres qui figurait sur l’album homonyme d’Atlantis Rising sorti en 1990. En résumant alors, la moitié des titres remonte à il y a 24 ans et l’autre à 21 ans.

Vous l’aurez compris facilement que si on résume en disant que l’album contient des vieux titres des années ’90, avec une production faible, une pochette aussi vieillotte et que ceci présente des titres style Malmsteen, Uli Roth ou UFO, alors la messe est dite. Néanmoins, si on arrive à faire abstraction de la pochette et de la production  Beyond The Pillars est plutôt bon. A condition de prendre la machine à remonter le temps.

Les meilleurs morceaux -car vraiment dynamiques et qui résistent assez bien aux écoutes répétées- sont Chasing the shadows Away, Eye of the storm, Let it out. Là on se dit qu’on y est et ça fait du bien. Un album tel que Trilogy de Malmsteen reste en arrière comme source d’inspiration et ceci est un petit plus. Avec le titre Fly To The Sun la figure de Malmsteen est encore plus présente et ça commence à étouffer un peu l’originalité de Byrd. Les ballades Angel of Mercy et Gotta Find You sont fort agréables et laissent bien entendre l’étendu de la voix de Freddy Krumins. Les titres Remember Love et I Don't Believe in Love (Falling in Lust) sont relativement calmes et dans la façon de jouer et les arrangements rappellent le groupe BOSTON et il est difficile de ne pas retenir une petite larme tellement c’est jouissif.

Par contre la chanson Waiting in The Shadows laisse vraiment perplexe : si la voix de Freddy Krumins est sublime et va chercher dans la théâtralité, la base faite sur une batterie « techno » incite à changer vite de piste.

Vous l’aurez remarqué que cet album possède quelques imperfections : la pochette, la production, l’inspiration et l’originalité. Et c’est déjà beaucoup. Néanmoins les titres sont variés, bien interprétés et relativement solides mais diablement kitch et « old school ». Si vous aimez ce genre et vous êtes prêts à vous plonger dans le passé sans apriori Beyond the pillars se laissera découvrir avec plaisir et un brin de nostalgie.



wanderer

ps: j'ai complétement assumé le coté kitch de l'album, d'ici mon "coup de cœur". L'album plafonne toutefois à 7/10 pour les défauts cités auparavant.

0 Comments 08 juillet 2011
Whysy

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