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Au pays du froid et de l'immensité, les riffs épiques sont rois. On avait laissé les derniers les derniers petits prodiges de la scène épique finlandaise sur un premier opus largement acclamé par la critique. Qu'il a grandi ce petit groupe presque inconnu que l'on découvrait et qui nous émerveillait en première partie du Heidenfest puis d'Ensiferum sur leur tournée française, et qui sont devenus en un rien de temps l'un des groupes phares de cette jeune génération de groupes aux dents longues, pleins d'idées et de talent.

C'est peu dire qu'on l'attendait ce nouvel opus. Le groupe était-il juste un effet de mode, ou réellement un nouveau groupe sur lequel on peut maintenant compter de manière permanente ?

Pas de place pour la déception, ce Blood Oath est une vraie réussite. On retrouve les éléments clés qui ont fait le succès fulgurant de Frosttide, et quelques touches de nouveauté. On a surtout l'impression en écoutant l'album entier que cet album c'est la suite logique du précédent, mais que tout est monté d'un cran : production impeccable, maîtrise impressionnante pour une aussi jeune formation. Cet album, c'est celui du renouveau, comme on peut déjà le voir à travers la pochette (superbe), qui se teinte de couleurs orangées, le matin d'hiver était celui de l'album précédent, c'est un matin d'après l'hiver qui arrive maintenant, celui du renouveau.

Le côté épique est encore et toujours plus présent, appuyé par des claviers aux sonorités assez Wintersun, il faut le reconnaître, mais ici encore très bien maîtrisés et surtout dosés (oui, je fais partie de ces personnes qui n'apprécient que très peu les synthés à outrance). Je remarque également un meilleur dosage dans la voix. Voix qui pouvait auparavant être perçue comme un peu « too much », elle semble cette fois-ci se déposer parfaitement sur la musique, le seul élément qui, à mon sens, est moins agressif que sur Awakening, car Blood Oath est définitivement un album plus abrupt, plus rapide, plus agressif donc.

Nous nous épargnerons ici le track by track qui ruinerait entièrement la belle unité de cet album, je tiens cependant à faire mention spéciale pour les instrumentaux : le prologue, ainsi que Foreshadow.

Surtout ce dernier, parce que oui en l'écoutant j'ai presque eu la sensation de me promener dans une forêt du grand nord en pleine renaissance, c'est par conséquent peu dire à quel point ce morceau est efficace. Puis vient New Reign. Ce serait faire injure à cette perle que de n'en pas parler ici. L'envoûtement débuté dans l'instrumental précédent se poursuit ici, et ce pendant... 11 minutes ! A première vue, en regardant juste la tracklist de l'album j'ai pensé « que c'est risqué ! », mais ambitieux aussi, car les grands maîtres dans l'art de faire de l'épique qui dure aussi longtemps, et bien c'est Wintersun – excusez du peu. Et là, surprise, Frosttide peuvent prétendre rivaliser avec les légendes tant ce morceau est parfait, et parfaitement bien balancé, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas une seconde pendant ce morceau, qui représente un peu l'album sur une seule chanson. Magique.

Vous l'aurez compris, après les maintes déceptions folk de l'an dernier pour ma part, on attaque 2015 en beauté, et les jeunes finnois de Frosttide sonnent la charge pour nous emmener dans les immensités du Nord, et quelques combats épiques... Foncez !

0 Comments 26 février 2015
Whysy

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