16 ans déjà que Warrant a cartonné avec son second album Cherry pie. En pleine période chevelure blonde peroxydée et refrains calibrés pour la F.M.,  le groupe américain avait alors explosé les charts de son pays avec cet album et notamment le titre éponyme. Et s'il y a un titre qui peut remporter la palme du ridicule une fois traduit en français, et bien alors  Cherry pie est ce titre. Imaginez-vous devant une glace ou dans un karaoké braillant "elle est ma tarte à la crème…", dingue non ! Et il y a eu pire avec ce groupe : histoire de flatter le public européen le groupe n'avait pas hésité en 1992 à durcir le ton sur l'album Dog eat Dog et  à reprendre du Accept en première partie du grand Iron Maiden pour un résultat, disons mitigé, et un accueil sous une pluie de canettes. Comme quoi la justice divine du Métal existe vraiment !

Mais l'eau a coulé sous les ponts et Warrant revient chez le label allemand MTM avec une nouvelle galette dans sa besace. Sans oublier un nouveau chanteur depuis janvier 2004, date à laquelle Jani Lane décida de mettre les voiles pour tenter une carrière solo et ainsi se voir remplacer par l'ex Black 'n' BlueJaime ST. James .
Voilà pour l'histoire mais est-ce un retour façon pétard mouillé ou une vraie réussite ? Aussi étonnant que cela puisse paraître autant le Warrant époque blondinettes stupides me paraissait insipide autant ce Born Again porte bien son nom.

Les amateurs de mélodie vont se régaler, le groupe a su se diversifier : on retrouve des riffs savamment rythmés (l'entame de  l’album  avec devils juice est un vrai bonheur).  Mais la hargne est également présente comme si le groupe voulait prouver que son succès passé n'était pas seulement dû à un effet de mode mais bel et bien   à un vrai travail de composition. Warrant n'hésite pas à se mouiller et place des breaks incessants sur des rythmiques modernes  comme sur velvet noose et son refrain prêt à se loger dans votre cerveau pour un bon moment.

Le groupe n'a pourtant pas retourner sa veste et le Hard Us est encore présent comme sur Bourbon County Line au son moderne ou bien encore roxy et son introduction très Ac/Dc.  Pour un peu on croirait écouter back in black si ce n'est les chœurs omniprésents et la performance du chanteur qui, s'il  nous fait oublier Jani Lane (en même temps cela n'a rien d'un exploit) n'est pas non plus un Dio un Matts Leven. Vous rajoutez une production digne des années 2000 et vous obtenez un album fort agréable à écouter, ce qui pour Warrant est une très bonne surprise.