En Italie, les nouveaux groupes de Heavy apparaissent à la même fréquence que les boutons d’acné sur le visage d’un adolescent... Cela devient de plus en plus dur de tous les recenser, et tout comme les boutons, ces groupes ne font qu’un rapide passage avant de disparaître irrémédiablement! Avec tous ces albums transalpins, il faut savoir tirer le bon du mauvais... Autant vous le dire de suite, Kaledon avec son troisième album s’installe dans le peloton de tête. Le combo et son leader Alex Mele sont de véritables bourreaux de travail, trois albums en trois ans... A l’instar d’un Rhapsody, Kaledon nous propose la suite de sa saga fleuve «The Legend Of The Forgotten Reign», qui est assez intéressante pour peu que l’on prenne le temps de s’y plonger. Les deux premiers albums m’avaient séduit car le son du groupe était assez personnel (Même si quelques influences étaient nettes, et notamment les influences italiennes, tout combo confondu!), et ce, malgré une production limite, ce qui est de toute façon un défaut incurable en Italie. Le groupe poursuit donc sa route avec un succès grandissant dans plusieurs pays. En France, par contre, rien n’a changé, la popularité du combo est toujours au point mort ou presque! Et je ne sais pas si cet album va faire changer les choses, vu le peu de promotion et de distribution qu’il y a dans notre hexagone préférée!!! Après quelques écoutes, on ne peut s’empêcher d’avoir une impression de «déjà entendu» et la cause du problème est sans doute dûe aux sorties successives trop rapides des italiens... et l’on se trouve donc en présence d’un chapitre 2 bis... (Un peu comme les «Street Fighter» souvenez vous, on avait droit à un nouveau jeu, et pourtant rien n’avait changé!). Le chanteur, Claudio Corti a toujours la même voix, et cela sera dur d’en changer... Il chante juste certes, mais il peut agacer je le conçois aisément. La section rythmique est bonne (elle l’a toujours été) et la présence de Jörg Michael derrière les fûts n’ajoute au final pas grand chose, si ce n’est un «Nom» pour la promotion. Bien sûr certains morceaux sortent du lot, parmi les meilleurs on peut retenir «Glory Starts», «The Hidden Ways», ou «Mighty Son Of The Great Lord», qui est une vraie tuerie, avec un refrain beau et mélodique à souhait! D’ailleurs ce dernier est le meilleur titre de Kaledon, tout album confondu, et il est disponible en download sur le site officiel du groupe! Bien entendu choeurs, puissance et mélodies sont les maîtres mots! Au rayon Ballade on trouve un très joli morceau, «The Way Of The Light», mélancolique et qui fera sortir les mouchoirs aux plus sensibles d’entre vous... Les claviers prennent une importance considérable, c’est flagrant sur le titre «Inexorable Light», mais ne vous inquiétez pas, ce n’est pas un album de Richard Andersson, et cela ne se fait donc pas au détriment de la guitare, Alex Mele aime son instrument et nous le fait savoir au cours de nombreux solos de qualité. Bref cet album est loin d’être mauvais, il est même plutôt bon. Et, si vous découvrez le groupe avec cet album, pour peu que vous aimiez le speed italien grandiloquent, vous serez conquis! Mais je trouve que Kaledon stagne un peu en ce moment, j’aurais donc préféré une prise de risque plus importante. Il faudrait peut être freiner la cadence de sorties...
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