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Si le Canada est surtout fournisseur de Céline Dion, Justin Bieber et autres caribous, ça lui arrive de temps en temps de nous envoyer du gros metal avec tout plein de décibels dedans, options bière et cheveux gras. Et cette fois-ci, c'est d'un groupe du nom de Striker qu'il s'agit, bande de jeunes louveteaux qui publient leur troisième album, "City of Gold". A la carte, du heavy metal de tradition saupoudré d'un esprit un peu thrash de papa. 11 morceaux, 44 minutes, pas le temps de faire ses affaires et c'est parti.

Si vous n'êtes pas réfractaire à une musique dénuée d'innovation et capitalisant sur les grandes heures d'un style, "City of Gold" devrait vous plaire. Metal sans artifice au tempo véloce, il contient tous les ingrédients du genre et les étale avec application. Riffs rapides, batterie puissante, voix aigüe, soli enlevés, tout est là. Alors, ne cherchez pas d'originalité dans cet album mais partez plutôt en quête d'une musique qui remplit son cahier des charges en vous faisant secouer la tête et lever le poing tout gardant un certain standard de qualité.

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Car la production est de très bonne facture et mise avant tout sur une efficacité globale sans vouloir révolutionner quoi que ce soit. Le son de guitare est assez générique, les riffs ont de toutes façons déjà été entendus ailleurs. Bad Decisions en est un parfait exemple : bon morceau mais vous aurez l'impression de déjà le connaître avant de l'avoir écouté. Et n'allez pas beaucoup plus loin, si les morceaux sont un peu variés, ils tournent autour de la même idée. D'ailleurs, certains morceaux se ressemblent beaucoup, à l'image de Second Attack et Rise Up qui misent tout sur un tempo très rapide sans beaucoup se diversifier au niveau de lignes vocales.

Si la majorité des morceaux reste plus qu'acceptable et que l'on ne peut pas vraiment parler de remplissage en ce qui concerne "City of Gold", l'album manque encore un peu d'ambition et peine à s'affranchir des ses influences évidentes. Dommage quand on en est déjà à la troisième livraison du groupe.

Mais si l'on voit le verre à moitié plein, il faut se dire que Striker est encore très jeune, plein de fougue et de talent et peut profiter de cet album pour dans un premier temps s'assoir comme une valeur prometteuse et par la suite chercher à rendre sa musique un peu plus personnelle. Car même si ce n'est pas forcément leur but,

L'album dans une coquille de noix : Doc, Doc ! Nous sommes revenus dans le passé !

0 Comments 18 juillet 2014
Whysy

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