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Ca y est, on est reparti sur un rythme plus soutenu avec Mors Principium Est ! Les Finlandais ont su récupérer d’une main de maître après un temps de silence tout en évitant de se diluer. Avant de passer la à suite saluons encore ce formidable retour que nos musiciens ont opéré.

Pour me remercier des éloges faites sur ...And Death Said Live, le combo a décidé de fêter mon anniversaire en sortant un nouvel opus. Si si je vous assure, en reprenant désormais la figure emblématique de la faucheuse brandissant un rayon de lumière dans sa main, appelant au renouveau, ce nouveau cadeau m’étant destiné j’en suis persuadé. Et pour preuve, il fallait bien évidemment le marquer du chiffre 5 et voici que Dawn Of The 5th Era émerge en l’espace de deux années, le 5 Décembre pour mes trente-deux ans... Que de chiffres !

Je mets à nu alors cet emballage et j’envoie directement le disque en lecture sans plus attendre et je découvre cette sonorité propre à MPE : un arrangement éclairé par des claviers omniprésents, des guitares rythmiques empressées, une batterie syncopée et un chant raillé caractéristique de notre frontman Ville Viljanen. Sur la forme, le combo reste le même, «Monster In Me» reprendra ainsi l’écriture proposée sur The Unborn par exemple et pourrait parfaitement s’intégrer dans sa tracklist sans s’apercevoir du changement de line-up, de compositeur et surtout que neuf ans les séparent. Les chansons ainsi dévoilées sont canalisées par un flux death mélodique maitrisé et affûté à la dimension de MPE. Le groupe s’embarque dans une aventure stable mêlant rage, hargne et délicatesse. En effet, «Apricity» est le titre instrumental qui permettra d’étirer l’éventail musical sur des mélopées d’abord bouleversantes puis enflammées avant de retomber dans la douceur. Le contraste ainsi créé avec «Wrath Of Indra» est donc justifié par une différence d’amplitude. «The Journey» insinuera une dose effrénée de musique extrême agrémentée de leads grandiloquents à la guitare. La globalité de l’album s’emploie dans une démonstration musicale pertinente aux attraits impériaux («Innocence Lost»).

Là où ... And Death Said Live flamboyait et démontrait une maturité de composition dotée d’une frappe chirurgicale, Dawn Of The 5th Era s’affiche moins spectaculaire et atterrit un peu sur les dents. M’aurait-on offert un cadeau empoisonné ? Non ! N’exagérons rien, cet opus reste de bonne facture néanmoins on ressent une certaine redite et un léger souffle de manque d’inventivité («We Are The Sleep»). Sans doute menés pas le désir de se propulser au devant de la scène, les Finlandais ont sans doute oublié d’injecter cette épice présente sur l’opus précédent mais qui fait défaut dans cet album. Et comme tout le monde le sait, un plat sans épice c’est fade, et ce Dawn Of The 5th Era souffre de la comparaison avec son prédécesseur. Les chansons s’enchainent et malheureusement on reste de marbre («I Am War»). La tracklist s’égraine au fil du temps et même si on passe un bon moment, rien ne reste en tête. La sensation étrange d’avoir entre les mains un bon album mais qui ne dégage rien prédomine, à moins qu’on ne passe à côté de quelque chose... Or, à force d’écoute et donc de persévérance, je n’arrive pas à sortir de Dawn Of The 5th Era avec le sourire ou une once de refrain en mémoire. C’est sympa, c’est fidèle aux convictions des Finlandais, c’est bien produit... Mais merde qu’est-ce qui manque !

Vous l’aurez compris cet opus est agréable et se laisser écouter sans peine mais laisse un arrière-goût de je-ne-sais-quoi rendant l’exercice de notation pénible. Comment en vouloir à un groupe qui s’est démoli, puis reconstruit, qui a ramé de nombreuses années, et montre après tout ça des véléités d’être encore dans la course ? Arriver froidement et le sanctionner sous prétexte qu’il reste incolore ne serait-il pas un signe de manque de recul ? Le death mélodique délivré est très bon, même si la batterie reste mécanique, mais on aurait pu espérer mieux de Mors Principium Est tout simplement je crois. A la base je comptais poser une moyenne de 5/10 or ma conscience m’a rattrapé et m’a permis de voir le contexte sous un autre angle. Alors ça sera un 7/10 et puis après tout c’est mon anniversaire.

0 Comments 22 novembre 2014
Whysy

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