Vous recherchez quelque chose ?

Si vous vous lancez dans la musique je vous déconseille de prendre pour nom de groupe un patronyme commençant par un chiffre, un point d’exclamation ou un nom en caractère khmer.. Ce n’est pas par fétichisme de l’étiquette mais d’un banal sens pratique: qui parmi vous, augustes lecteurs qui renouvelez chaque jour la définition du bon goût, a un jour tenté l’aventure d’aller voir du côté de l’onglet # de nos archives??.... C’est qu’il ya quand même du lourd 21 octayne, 3 inches Blood et parmi d’autres, l'unique 23H17… Et oui, l’implacable vérité jaillit dans votre esprit avec la vaillance du gnou montant sa femelle: les patronymes originaux peuvent limiter la visibilité d’un groupe.

Le problème semble se poser pour 4th Dimension qui a sorti un superbe premier album sans pour autant sortir des limites d’une reconnaissance convenue, saluée par une  poignée d’amateurs aussi esthètes qu’esthétiques.   l’engouement était pourtant de mise après un premier album frais et efficace.

Le deuxième album Dispelling The Veil Of Illusions , apparait cette année chez Power Prog Records et tout de suite Veil 3102 rappelle l’importance des claviers dans la musique des Italiens. Les introductions pétillantes mettent à l’honneur ce noble instrument qui a su donner au monde des talents comme Richard Lederman et André Manoukian et on pense très vite à un Strato moderne à l’écoute du virevoltant Kingdom of Thyne Illusions. Choisi en single par le groupe ce titre est un condensé du savoir faire mélodique de cet album: Speed naturellement, powertututant bien sûr mais les sonorités plus spatiales, atmosphériques sont loin des clavecins et des orgues rétro. L’interlude quasi techno-manège en milieu de titre renforce cette impression de pas en avant dans la démarche créative du groupe, IVth Dmension évolue en teintant son métal power/speed de nouvelles thématiques et de nouvelles gammes de claviers au synthé, en nappes futuristes sur White Logic, ou en déflagrations sidérales sur Quantum Leap. Le claviériste Talete Fusaro accomplit des prouesses sur Extra World qui rappellent par ses ambiances le magnifique album de Turilli Prophet of the last Eclipse..Il mérite donc un triple hourra de notre part.

Ce deuxième album  conquit l‘auditeur car cet univers est renforcé par la voix chaleureuse d’Andrea Bicego, qui a ce supplément d’âme pour capter l’attention (Away me ferait aimer les salsifis)sans verser dans la démonstration superflue. Les mélodies vocales se suffisent à elles mêmes pour être répétées. Dispelling The Veils accomplit un véritable pas en avant sans dénaturer le fond mélodique du groupe. Cette évolution semble suffisamment rare pour être soulignée et encouragée. Le groupe réitère tout en maintenant sa fraicheur. L’ensemble fait penser à Voyager, Sonata Artica (au temps où le groupe était inspiré) mais aussi à l’univers latin du speed mélodique par des guitares acoustiques. La difficulté réside alors de se maintenir sur la durée d’un album et si la profondeur méditerranéenne du chant et la qualité générale est assez homogène on ressent tout de même une petite inégalité après les grands morceaux Quantum Leap, Extra World et le superbe Kingdom of Thyne Illusions.

Merci IVth Dimension.

0 Comments 27 mai 2014
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus