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S'il y avait des jeux olympiques du métal, le podium de la catégorie "dévaleurs fous de manche" seraient selon moi celui-ci:  1) Yngwie Malmsteen 2) Dushan Petrossi 3 ) Theodore Ziras Alors qui est ce médaillé de bronze inconnu dans notre beau pays qui est parfois, pour le bon goût musical, ce qu’est la Jamaïque pour le fromage? Théodore Ziras est un virtuose grec de la six cordes qui affectionnent les cavalcades néo-classiques pour structurer des morceaux monumentaux à la gloire de la grandiloquence la plus absolue. Il a déjà réalisé deux albums instrumentaux, le très orthodoxe Trained to play en 2001 et le plus abouti Virtual Virtuosity en 2003,et il s’est acoquiné en 2005 avec le chanteur Jiotis Parchiadis et le batteur Spyros Kabasakalis (devinez leur nationalité ) pour fonder le groupe Euroforce.  Ce nom fait il référence à un concept savamment élaboré tentant de promouvoir –à l’époque, en 2005- la future constitution européenne (gnark, gnark !!) ?? Assistons nous à l’éclosion du speed néo-classique engagé ? A quand un concept album de doom sur la Commune de Paris ? Bah en fait non ! C’est simplement le premier album éponyme d’un groupe talentueux dont l’influence est à chercher du côté de Symphony X. En effet, la qualité des plans rythmiques n’est pas sans rappeler la touche Michael Romeo, mais rassurez vous amis lecteurs, il n’y a pas de pompages évidents, simplement une volonté de produire des titres heavy avec des riffs puissants et techniques. La voix du chanteur est aussi proche de celle de Russen Allen : un timbre chaud et clair, une puissance virile (mais correcte) et une énergie très salutaire qui décapsulerait un bichon hermaphrodite.  Euroforce (l’album) est donc un panaché de titres complexes mais ultra mélodiques qui comptent autant de plans techniques qu’un adolescent prépubère et amateur de nourriture grasse a de boutons sur le visage : ). Le premier titre « Spirit Raven » est ainsi très représentatif de l’album, il est virevoltant et inspiré. L’empreinte néo-classique est moins omniprésente que sur les albums solos du maestro mais on la retrouve avec bonheur sur « The european lie » (seul titre, énigmatique à souhait au demeurant en rapport avec le nom du groupe), « Crown seeker », « byzantine héritage » (à la gloire de l’empire romain d’Orient) et sur l’instrumental alambiqué et obsédant « Ubiquitus ». Les titres plus rageurs dans une veine power mélodique se démarquent grandement car ce sont des hits monstrueux, des Of sins and shadows ou des Damnation game en puissance (si,si), et le groupe devrait davantage développer cet aspect de leur musique tant la voix de Jiotis Parchiadis est performante dans cette orientation. « Trumpets of old », à la gloire des 300 spartiates tombés avec leur roi Léonidas aux Thermopyles en 380 avant JC est épique et entraînant, et le meilleur titre de l’album « Spirit by my side » et son refrain super efficace. Enfin Theodore Ziras a tenté deux écarts de son registre habituel sur cet album : un titre très rythmé, très saccadé, très progressif dans la construction « Modern Times » et une ballade plus réussie, « By Neptune’s hand » qui est un hommage aux hommes pris par l’océan, hommage qui se pose en approche complémentaire des vibrantes mélopées sur la vie en mer des bretons de Soldat Louis ;). Mais là où le bat blesse, c’est dans certains textes. Cinq titres sont consacrés à célébrer la Grèce…cinq sur douze…Et là, moi je dis non Jiotis (c’est le chanteur qui a écrit toutes les paroles des titres incriminés), ce n’est pas parce que tu as un chouette prénom que tu dois confondre la ferveur patriotique avec la lourdeur chauvine .J’en veux pour preuve un extrait du refrain d « Hellenic spirit » :  “Always in true, in white and blue (référence au drapeau grec). Hellenic pride inside me ans you. Call me Greek, more proud I feel”  Traduisez cela en français et vous obtenez un texte burlesque...ou tragique à moins que vous soyez allés avec un pull autour du cou un certain 6 mai 2007 en soirée sur la place de la Concorde ;) Rassurez vous amis lecteurs, ces textes sont plutôt bon enfants, mais ils sont trop martelés, trop pressants (comme sur le Neil Morse pour le christianisme) et cela me gêne d’où ma note de 7. Néanmoins que 1000 véliplanchistes me liposucionnent Jsi je n’aime pas écouter ce disque de temps en temps…En attendant le prochain Symphony X

0 Comments 30 septembre 2014
Whysy

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