Ah, les groupes de heavy métal à chanteuse...Comme dans tous les groupes, il y a du bon et du mauvais. On pourrait citer Hydrogyn, Benedictum ou encore Doro (bien que ce dernier groupe ne m'ait jamais vraiment passionné) et on peut maintenant ajouter aujourd'hui Temple Of Your Soul ou T.O.Y.S. pour les intimes (ils auront au moins un point pour ce petit jeu de mots) Et nous allons donc voir ensemble ce que vaut ce petit groupe bavarois (qui a quand même déjà ouvert pour Jon Oliva's Pain excusez du peu !)

Le cd est, je dois dire, bien introduit, avec une petite intro d'une trentaine de secondes et une présentation de la piste suivante, Warfare par un début d'info à la tv parlant de la guerre d'Irak (la dernière je suppose) et, après avoir écouté cette première vraie piste, on peut penser que ça va être bon, la voix que Karoline Drechsel est douce, pas trop violente comme Veronica Freeman (chanteuse de Benedictum) et les quelques effets techniques (comme l'introduction de cette piste ou encore la répétition du mot « Bagdad » en boucle à la fin) peut nous laisser penser que le groupe ne va pas sombrer dans la facilité, dans le heavy de seconde zone et dans un truc conventionné.

Il est vrai que le groupe tente d'utiliser des sonorités un peu particulières pour donner un certain sentiment de fraîcheur dans un genre qui, il faut admettre, commence à manquer sérieusement d'originalité (je ne vise aucun groupe en particulier, c'est juste un constat que je me fait, je ne parle pas des variantes hybrides comme le heavy/power et consort) et dans ces sonorités un peu étranges, Olivier Dolp (aussi clavieriste du groupe) fait vraiment quelque chose de bien. L'ajout de bruitages (on peut l'appeler comme ça) donne un sentiment de mise en scène bienvenu.

Bien sûr, il y a des mauvais point sur cet album, comme les deux ballades qu'on entend presque coup sur coup, la troisième et la cinquième piste sont deux ballades mielleuses et ridicules, avec des solos déjà entendu 36 fois avant, vraiment rien qui ne fait avancer le schmilblick (ou, comme papi mougeot disait « le schimilimili....schimilimi... ») Certes, la reprise des....Beatles, (vraiment!) et de Eleanor Rigby est...pas trop mal faite et quelque peu surprenante. Il faut dire que peu de groupes se sont osés à reprendre les Beatles (mis à part les groupes typés reprise comme Beatallica, ce qu'ils font de forte bonne manière)

Ces deux précédentes ballades seront vite oubliées ou même passées si vous n'avez pas trop envie de vous ennuyer. Mis à part Olivier et ses effets sonores et Karoline et sa belle voix, il reste qui ? La batterie (Marcus Kniep) la basse (Jürgen Speck) et la guitare (Dirk Wichterich) et ces trois membres ont un jeu qui manque cruellement de saveur, certes ils arrivent un peu à tirer leurs épingles du jeu sur des morceaux comme Find The Answer typés cavalcade de batterie basse et quelques syncopes batterie/guitare mais c'est malheureusement trop rare pour être vraiment remarquable.

Au final, que retiendra-t-on sur ce groupe venu d'Allemagne ? Une chanteuse avec une voix douce et sympathique mais avec un timbre trop impersonnel pour laisser une marque durable dans nos oreilles. Un guitariste, un batteur et un bassiste avec, une fois encore, un jeu pas assez personnel et des soli entendu déjà partout et, un clavieriste/bruitiste qui essaie, tant bien que mal, de donner un peu de changement dans le groupe, et c'est possiblement la seule raison pour laquelle on se souviendra du groupe (ça et le jeu de mot) donc, un petit 5, la moyenne pour un groupe qui sort son premier cd, c'est pas nul, mais c'est pas une révélation non plus.