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Le club de Basket de Miami n’est pas le seul Heat à avoir fait l’actualité cet été. En effet les suédois de H.E.A.T ont eux aussi eu leur moment de gloire, dans un degré moindre, en sortant en mai dernier leur deuxième brulôt Freedom Rock. Ces derniers n’ont pas signé LeBron James, Chris Bosh et Dwayne Wade mais il n’empêche que leur dernier CD marquera bon nombre de vieux nostalgiques.

C’est bien beau tout ça mais de quoi il y en retourne musicalement parlant? Comme pas mal de groupe en ce moment H.E.A.T surfe sur la vague des années 80 mais ici point de NWOBHM à la manière d’un Enforcer ou White Wizzard mais un hommage au Glam Metal, au Hard FM et à l'AOR. Un choix plutôt dangereux tant le genre est décrié maintenant ; certains le considérant même comme carrement has been.

Toujours est-il que le match commence par un gros dunk façon Tomahawk balancé par les Suédois avec le titre "We’re Gonna Make It" (hommage à la Soeur Tordue?). Soit, on peut ne pas aimer ce type de musique qui n’aurait pas été de trop dans le générique d’un Beverly Hills mais il n’empêche que dans le style c’est imparable.

C’est là où est toute l'ambiguïté d’un disque du genre. Les détracteurs seront aux anges avec ce son de batterie ultra impersonnel et des systèmes en attaques bateau du type Couplet - Refrain - Couplet - Refrain - Solo - Refrain - Refrain qui n’ont aucune chance de plaire à une défense de zone. Par contre les amateurs de Bon Jovi et Cie, qui chantent "Livin’ on A Prayer" ou "You Give Love A Bad Name" sous la douche, le disque se relèvera une excellente surprise. Mais même si le côté Nostalgie des frous frous et dentelle est le point d’orgue du CD on peut pointer du doigt la production moderne qui empêche une simple mauvaise parodie.

Une autre bon aspect pour le groupe est la gestion des temps morts dans leur CD, juste après le début du match, par exemple, pour recadrer les troupes et laisser les joueurs souffler (“Shelter”). L’alternance pistes rapides et ballades est plutôt réussie et permet de toujours relancer l'intérêt pour la musique du groupe. Mais voilà à vouloir trop à faire on se met au devant de la faute technique : “Beg Beg Beg” en est le parfait exemple. Le refrain tombe du mauvais côté de la ligne Classe / Kitsch: trois pas, marché et balle à l’adversaire. Dommage car jusque là tout s’était bien passé.

Heureusement le groupe sait se reprendre et cherche toujours à aller au plus précis en marquant des gros points. Tobbias Sammet leur permet d’inscrire un trois point salvateur grâce à sa présence dans "Black Night", une chanson qui aurait été anecdotique sans lui. On peut aussi noter la très bonne prestation du meneur guitariste Dave Dalone qui délivre des solis un peu téléphonés mais toujours dans le sens du jeu (“Stay 2010”). Le pivot chanteur Kenny Leckremo (depuis transféré dans une autre franchise) participe aussi au bon fonctionnement de l’ensemble en mettant du coeur à l’ouvrage (“Everybody Wants to be Someone”). Quand aux autres on les voit finalement assez peu, les systèmes mis en place par l'entraîneur ne le mettant pas en valeur.

Le gros problème de Freedom Rock c’est sa répétitivité sur le long terme. Tel un match à score serré où les coachs des deux équipes enchaînent les temps morts, 1 minute de temps effectif se transformant rapidement en 20 minutes de pauses en tout genre. Après un début de partie relativement bien maitrisée, la fin est plus chaotique les joueurs semblent fatigués et leur agressivité sur le terrain ne donne rien de bon (“Nobody Loves You Like I Do” ,”High On Love”). On a hâte que le match se termine ; peu importe qui l’emportera.

Vous l’aurez compris Freedom Rock s’adresse aux fans du genre qui recherchent, mort ou vif, un successeur à Poison et Bon Jovi. Les autres, passez votre chemin vous risquez d’arrêter la télé avant la fin du premier quart temps.

Balin

0 Comments 09 septembre 2010
Whysy

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