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Encore une bonne soirée en perspective proposée par Garmonbozia pour embellir notre hiver en ce mois de janvier chargé de nombreuses belles affiches.
Ce sont les vétérans allemands de Grave Digger qui embarquaient sur la "seine" du petit bain ce 28 janvier au passage de leur Tour of the living dead, accompagnés dans cette tournée par Burning witches , formation suisse qui présente deux albums et qui passait pour la première fois à Paris.


Le jeune combo féminin BURNING WITCHES ouvre les hostilités et frappe très fort d’entrée avec Executed le premier titre de leur dernier album, qui plante parfaitement le décor avec du riff bien catchy, des ponts mélodiques, des duels de guitares et un refrain simple auquel tout le monde peut facilement adhérer.

Ces seuls mots résument le style proposé par ces 5 filles aussi charmantes que talentueuses, qu’on pourrait comparer avec 30 ans de moins à du Girlschool survitaminé , observées de près par nos françaises du groupe Furies présentes aux premières loges.

Menées par leur chanteuse, en véritable frontwoman qui n’a de cesse de tenter de pousser le public, et bien épaulée par ses guitaristes qui malgré la taille de la scène échangent leurs places de temps à autres pour le plaisir des yeux (aussi), les actrices nous délivrent un bon heavy oldschool, bien que déjà vu mais pourtant très efficace, teinté de sombre et de power à l’image de titres accrocheurs tels que Bloody Rose et Black Widow, ou encore Open your mind.

45 petites Minutes de spectacle qui vont filer à vitesse grand V tant la dynamique du show et l’énergie du groupe ne baissera à aucun moment, même si l’ambiance dans le public ne décollera pas vraiment en proportion.
Les suissesses terminent leur set par un petit rappel avec la reprise d’Holy Diver accueilli avec beaucoup de plaisir par les nombreux anciens de l’assistance, suivi de l’hymne éponyme Burning Witches qui cloture parfaitement cette première date Française qui marquera très certainement les mémoires.

Setlist Burning witches :
Executed / metal demons / we eat your children / hexenhammer / bloody rose /save me / black widow / open your mind /// holy diver / burning witches


La salle est enfin à peu près remplie cette semaine pour accueillir GRAVE DIGGER , un des rare groupes de ma discographie dont je n’ai jamais eu l’occasion de voir une performance live.

Précédés par la faucheuse en personne, les allemands  se présentent sans la moindre pression, devant un backdrop rétro-projeté de la pochette de leur dernier album fear the living dead, et sur une scène entourée par quelques figurines de mort-vivants «en cartons», qui apportent un visuel  lugubre complètement dans le thème.

Pour ces cinquantenaires qui cumulent une longue carrière et pas moins de 18 albums , difficile de rivaliser en terme d’énergie après le show des jeunes fougueuses, d’autant que le son qui nous est servi dès le début  de ce concert se montre assez moyen,  principalement du point de vue guitare, mal réglée et du coup trop faible pour pouvoir frapper fort d’emblée sur le titre phare du nouvel album fear of the living dead . Depuis ma place, l’impression d’un son trop brouillon va malheureusement perdurer un long moment le temps que tout se mette en ordre (ou que mes oreilles s’y habituent).

Il faudra quelques titres pour que le public s’habitue également au changement de rythme de la soirée, ce qui permet de profiter pleinement du concert avant que les premiers énervés du pogo ouvrent le bal sur Lionheart titre à l’intro bien speed metal, suivi par Blade of the immortals du dernier album, ce dernier pas forcément mis en avant ce soir, peut-être parce qu’un cran en dessous des précédents.

Comme bon nombre de groupes de cette époque faste, la machine allemande est parfaitement huilée, le show est carré et les teutons enchaînent les hits, alternant quasi-systématiquement  des titres power/speed comme Lawbreaker , The dark of the sun, ou war god , à des titres plus lents et lourds tels que The Bruce, The curses of jacques, ou le plus récent season of the witches.

En manque flagrant d’un deuxième guitariste pour l’accompagner,  l’excellent Axel Ritt  assure néanmoins son boulot à la perfection en enchainant sans relâche, depuis les riffs d’intro bien gras en passant par les rythmiques épaisses, jusqu’aux solos les plus speed.

Le duo rythmique étant assuré par le bassiste Jens Becker un peu seul au monde dans son coin gauche, et par le batteur Marcus kniep, le plus jeune sur scène et fraichement arrivé au sein du groupe, qui s’éclate et fait profiter le public en l’incitant activement à participer.

Reste le frontman Chris Boltendahl, vissé sur le devant de la scène, qui exprime beaucoup de sérénité et de force tranquille, comparable à un mélange entre Biff Byfford et Hansi Kürsch. Très pro dans son rôle et jamais pris au dépourvu, il semble profiter de chaque instant de ce show et savoure longuement entre les titres les applaudissements chaleureux qu’il reçoit.
Son timbre de voix si particulier qui peut rebuter les plus réfractaires,  ressort moins "rêche" en live qu’en studio, et du coup se rend finalement accessible à un plus large public.

Le set principal se termine sur trois tubes, ce qui finit de rendre fous les pogoteurs, et particulièrement un quinquagénaire barbu qui s’accroche avec pas mal de monde et chute lourdement entrainant avec lui un fan du premier rang, sous le regard désespéré de Chris...
Je disais donc  que trois gros missiles nous sont envoyés dont  Circle of witches, l’incontournable Excalibur et l’hymne Rebellion (the clans are marching)

Le groupe quitte la scène quelques instants pour  revenir de plus belle sur un rappel lancé avec  le lourd Healed by metal suivi du pari risqué Zombie dance, titre polka/metal  qui reçoit un accueil plutôt mitigé auprès des puristes, mais qui pourtant fait le job avec son refrain entrainant… -jump to the right «HEY!» jump to the left «HEY!»… et apporte un peu de légèreté à ce set jusqu’à présent lou(r)d et sérieux.
Dernier coup de hache avec Heavy Metal Breakdown, où Axel Ritt lâche une dernière fois les chevaux jusqu’à jouer son solo à genou et se tortiller allongé au sol.

Les allemands qui n’étaient pas venu depuis 2011 nous quittent sous d’ultimes ovations après une belle prestation d’1h30 couvrant 35 ans de carrière. C’est toujours un peu juste mais il faudra s’en contenter.

Setlist Grave Digger :  
Fear of the living dead / tattooed rider / the clans will rise again / lionheart / blade of the immortal / lawbreaker / the bruce / dark of the sun / call for war / the curse of jaques /wargod / season of the witche / highland farewell / circle of witches / excalibur / rebellion ///
Healed by metal / zombie dance / heavy metal breakdown


Soundchaser@Heavylaw

Remerciements:
Sog@Heavylaw
Tangui - A Jeter Prom  https://www.facebook.com/ajeterprom/

Photos: Alex@Heavylaw


0 Comments 15 février 2019
Soundchaser

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