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Rappelez-vous de ma dernière chronique traitant de Fullforce… écrite le jour supposé de la fin du monde ! J’y avais développé le principe du disque promotionnel « kamikaze » : une chronique à écrire sur un disque dont on ne sait absolument rien… peu ou pas entendu parler du groupe, aucune écoute d’un morceau au préalable, bref l’inconnu ! J’ai découvert de nombreuses pépites via ce mode de sélection arbitraire…

Bref, après le conventionnel mais agréable Fullforce, voici le deuxième chapitre de cette session « kamikaze » avec le groupe brésilien Harllequin qui nous propose son premier album, « Hellakin Riders » (l’album « Archangel Asylum » paru en auto-production de 2008 comprend presque les mêmes titres, avec une production… aléatoire !) … La fin du monde n’ayant pas eu lieu, va falloir s’y coller ! Donc, je reviens avec ma question… quel est le point commun entre Harllequin et la fin du monde ???

Le CHAOS !!! Et ce, pour plusieurs raisons !

1/ Nous sommes en présence d’un concept album, qui décrit une légende espagnole traitant de chevaliers perdus entre deux dimensions, dans un monde chaotique !

2/ Afin de bien illustrer ce concept, les brésiliens ont décidé de nous offrir une sorte de magma bouillonnant naviguant entre Heavy, Thrash et Progressif… bien difficile de s’y retrouver et le titre qui ouvre l’album, « Three Days In Hell », résume parfaitement cet état de fait… On démarre avec une section rythmique lourde, typique de la vague thrash, pour plonger dans un heavy des plus classiques… puis, d’un coup, une nappe de claviers curieuse, que l’on pourrait apparenter à du Marillion… avec en fond sonore, toujours ces relents thrash… Difficile de rentrer dedans, malgré plusieurs écoutes ! Je passerai sur la branlette de manche qui de temps en temps, pointe son nez et qui rend le disque un peu plus indigeste !

3/ Le chaos… c’est aussi au niveau vocal, on ne doute pas de la versatilité de Mário Linhares, mais malgré toute la bonne volonté du monde, le feeling n’y est pas… chaque couplet semble être un calvaire tant il se force à jouer différents personnages. En 20 secondes, on passe de la voix aigüe type "God" Halford (attention, c’est pour vous donner une idée, on est loin du compte !), à une voix claire classique, puis on passe aux cris gutturaux, qui se finissent à nouveau en cris aigus. Pire, à force de superposer différentes lignes de chant, on atteint les limites du supportable !

Difficile après cet amer constat de sauver Harllequin du naufrage, pas un titre mémorable à se mettre sous la dent ! Et pourtant, on sent la volonté de se démarquer du lot, mais faute de liant, le groupe se noie… piochant ici où là des idées et tentant de les assembler… Dommage car les zicos s’en sortent bien. La section rythmique et la gratte sont même parfois bien accrocheuses, l’intro d’ « Overshadow », par exemple, est très prenante, mais le titre traîne ensuite en longueur sans convaincre ! Idem sur le titre éponyme, qui aurait pu être hyper efficace s’il était resté un peu plus longtemps dans la machine à laver à 90°C. La longueur, voilà donc l’autre souci… certains titres pourrait être coupé de moitié et le disque gagnerait en efficacité. Jugez plutôt, la moitié des pistes avoisinent les 7 minutes ou plus, trop long, bien trop long pour accrocher l’auditeur avec une musique axée Heavy/Thrash.

Copie à revoir donc, la mayonnaise ici à du mal à prendre, même s’il est difficile de blâmer Harllequin pour avoir tenté d’innover, il faut se rendre à l’évidence, le disque est bancal, part dans tous les sens, et a bien du mal à accrocher nos esgourdes ! A voir sur un second album en privilégiant l’aspect thrash ! Pour le moment, c’est trop limite face à la rude concurrence!

0 Comments 16 janvier 2013
Whysy

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