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C’est parti pour mon carnet de route, au cœur de l’édition 2017 du Hellfest !

Jeudi  15 juin 2017 :
Sac bouclé - covoitureurs trouvés – Autoroute, jusqu'à trouver Clisson blindé -
Parking P3 (à une éternité à pied du site)  
22h30 : Découverte enfin de la nouvelle énorme entrée du site, et premiers pas dans le hellcity square largement agrandi où une foule s’affaire autour d’un ring de catch (??) et d’un groupe qui évolue sur une scène placée au centre de la place. L’appel de la soif étant le plus fort, je ne m’attarde pas et fonce droit vers le camping.

Enormément de monde est déjà sur place (42000 personnes arrivées dès le jeudi selon l’organisation).Les combats de caddie de supermarché font rage dans les allées, et des gros « ApérOOOs »sont hurlés aux quatre coins du camp. Pas de doutes,  je suis bien au Hellfest…

Vendredi  16 Juin :

9H30 :Malgré une courte nuit, je suis devant les portes de la cathédrale ou une foule incroyable  pour l’heure s’entasse déjà .Contrairement aux autres années , il ne faudra patienter seulement  que 10petites minutes pour passer les portiques électroniques.
Une nouveauté qui permet enfin de voir les tout premiers groupes de la journée, à commencer par inglorious, jeune formation anglaise qui ouvre tranquillement le fest avec son Hard-rock 70’s teinté  de blues et mélange entre led zep et les guns, mené par l’excellent chanteur  Nathan James (trans-sibérian-orchestra).

Je profite que le site soit encore relativement vide, pour observer les nouveautés de cette édition. Premier constat, les trois écrans entourant les grosses scènes sont impressionnants ! Plus de décors à la disneyland, de l’écran, rien que de l’écran!
Ensuite l’espace devant les Mainstages a été pas mal agrandi, les backstages et la zone vip ayant été déplacés cette année pour gagner 9000m² en confort pour les festivaliers.

Pour continuer sur ce rapide tour du propriétaire, outre la multitude de petits décors disséminés ci et là, la troisième nouveauté se situe à proximité du bar à vin. Le skate-parc  a été remplacé par un « Hellfresh »,  petit espace détente avec brumisateurs, sous lesquels on peut encore s’asseoir pour l’instant.

Top à la musique sur la Mainstage2 devant laquelle pas mal d’amateurs se sont déjà installés malgré l’horaire, pour accueillir Myrath,qui  nous délivrent un Super show d’une petite 1/2h , entre mélodies orientales et riffs power-prog, parfaitement mis en place par Malek et sa splendide guitare sur mesure.Le public est rapidement conquis par l’énergie des tunisiens et leur enthousiasme communicatif. Le décors de la tournée et la présence d’une danseuse orientale ne gâchent rien au spectacle.

Petite visite des stands de bouffe avant de découvrir Textures, groupe hollandais étiqueté Metal-Prog sur le papier, mais qui présente des rythmiques puissantes et saccadées associées à une voix souvent death tirant plutôt le tout vers un metalcore-progressif. L’ensemble est intéressant surtout grâce à des refrains planants, et des riffs assez techniques.

En parlant de technique on enchaine avec un véritable ovni :  Animals as leaders. Ce concept instrumental ultratechnique est composé d’un batteur entouré de deux guitaristes, chacun s’afférant sur des gros manches à  8 cordes.Entre Sweeping et autre Tapping improbables, le spectacle tourne vite en Masterclassde guitare.Mais entre  la digestion des frites et le soleil qui commence déjà à taper, l’ensemble parait bien complexe, difficile d’approche,et les 40min qui leur sont allouées semblent bien longues.

On en est seulement au premier jour mais devant les mainstages la pelouse montre déjà quelques signes de faiblesse, et  la poussière qui va avec commence à faire son apparition.C’est au tour d’Evergrey d’enchainer. Pourtant très expérmentés dans leur domaine les suédois peinent également à  accrocher l’attention du public. Le set choisi est lourd, pesant (dépressif) et ne décolle pas, à part sur la dernière partie grâce au tube a touch of blessing qui redonne un peu de vie à l’ensemble.

Rien de particulier à retenir de ce show à part les premiers signes de chaleur du weekend qui obligent le Hellfest-crew à sortir la lance à eau pour arroser la foule.

Je quitte les mainstage direction la Temple qui est bondée pour accueillir le groupe de vikings en provenance des iles Féroé : Tyr. Enorme ambiance sous la tente grâce à leurs hymnes power-folk très fédérateurs, notamment avec des titres comme  hold The Heathen Hammer High.
Malgré le fait d’être assez loin de la scène, et coincé à l’extérieur de latente avec une bonne partie du public, on ne rate rien du spectacle grâce aux écrans installés à l’entrée de chaque site, et on ne perd rien non plus de l’ambiance tant le son qui nous arrive est limpide.
A peine le temps de sortir du secteur que Queensrÿche entament leur show devant une pelouse qui s’est pas mal densifiée. 40 petites minutes pour un groupe de cette notoriété, cela peut sembler bien court, pourtant les anciens(accompagnés de casey Grillo derrière les futs)  nous offrent un set heavy-prog  parfait. Carré, efficace et honorable en allant piocher des tubes au plus profond de leurs 35 ans de carrière et notamment dans leur album référence opération mindcrime.

Les premiers signes de canicule faisant leur effet (pourtant bien insignifiants à côté de ce qui nous attend les jours suivants), je découvre Devin Townsend Project de très loin en compagnie d’un bon pichet de bière.Le chauve grimaçant semble avoir pas mal de fans dans l’assistance, et même sien ce milieu d’après-midi  on atteint le pic de chaleur, le public est plutôt réceptif à ce bonhomme bourré d’énergie et ses longs morceaux mélant l’ indus au prog.

Direction les premieres lignes de la Mainstage 2 où figure un immense backdrop  représentant un cimetière englouti. Aigles, crucifix, tout est en place pour la grande messe du heavy-metal avec  Powerwolf.On peut entendre de tout à leur sujet au travers du fest, allant du ridicule au kitsch, mais une chose est sure c’est qu’en live leur musique est redoutablement efficace, surtout lorsqu’ils commencent à nous nous balancer des missiles du genre amen attack, sanctified with dynamite , ou des tubes hyper fédérateurs comme armata strigoi ou encore we drink your blood!
Avec une grosse mise en scène et un attila Dorn qui ne cesse d’arranguer la foule, mais surtout grâce à des riffs ultra accrocheurs, et des refrains simples et entêtants, le public est complètement accroché dès les premiers titres.

On assiste alors aux tous premiers gros slams en chaine du week-end, sous une chaleur infernale et dans une ambiance de folie qui font passer ce show à toute vitesse.
Pour preuve Attila remerciera même le service de sécurité à la fin tant ils n’avaient pas prévu d’avoir autant de boulot !Malgré un son loin d’être idéal devant, les allemands nous envoient en pleine face une setlist parfaite de 9 gros scuds dont il va être difficile de se remettre.

Accalmie sous la temple où Corvus Corax, peaux de bêtes sur le dos et déballage d’instruments médiévaux en tous genres nous offrent un petit moment de folklore médiéval.
Sympathique,  mais pas des plus entrainants, je retourne enfin de set voir Ministry que je n’apprécie pas plus que ca, pourtant le frontman qui  n’est plus tout jeune se montre très généreux envers le public qui le lui rend bien. Beaucoup de monde est présent devant la mainstage pour profiter de cette heure de métal-indus brutal mais lancinant.


Immense backdrop blanc, pyrotechnie, corpse paint,  c’est au tour de Behemoth  de promouvoir leur Black-Death sur la scène principale, malgré le soleil qui brille encore fort et ne joue pas en la faveur du spectacle macabre. Comme à leur habitude, le show est propre et millimétré, mais la setlist composée de l’intégralité du dernier album ne s’adresse vraiment qu’aux fans. Les étrangers à ce style (comme moi) resteront sur leur faim contrairement à leur dernier passage au Hellfest en 2014, un peu plus ouvert sur leur discographie. L’atmosphère est Lourde et pesante, mais les premiers rangs s’activent pas mal.

Première tête d’affiche du week end avec  un des groupes fondateurs du hard-rock qui tire sa révérence cette année :  Deep Purple. Et c’est une véritable leçon de rock à la quelle on assiste. Le show est hypnotique, et le groupe nous offre une belle démonstration de ce qu’il fait de mieux depuis 50 ans, tant par le chanteur qui est en forme ce soir malgré le poids des années, que par les musiciens qui semblent prendre un plaisir immense notamment à l’occasion de passages instrumentaux guitare vs clavier.  

Du grand spectacle parfaitement mis en valeur par un immense 4eme écran en fond de scène, et l’arrivée de la nuit  sur la fin du set qui rajoute un peu de magie à cette longue setlist qui n’oublie pas les grands classiques comme perfect strangers ou évidemment smoke on the water pour le plus grand plaisir de toute la plaine de clisson.

Retour à du power-metal au son plus «moderne» avec Sabaton, groupe vu et revu qui s’essouffle un peu et auquel je ne m’attendais plus à grand-chose... Sauf que les suédois vont me faire mentir en sortant l’artillerie lourde. A croire que le format festival d’1h est parfaitement adapté pour eux , car là ça déchire! Pas de surprise mais une setlist hyper efficace rassemblant tous leurs tubes taillés pour le live,  un frontman survolté comme à son habitude, toujours à déconner et  sauter dans tous les sens, entre pyrotechnie,écran géant, char d’assaut …Bref des grands moyens pour un grand spectacle qui redonne un bon coup de boost en cette fin de journée.

Petite particularité de ce concert, entre les grands classiques comme art of war ou to hell en back, on a pu voir monter sur scène un certain «laurent», parfait inconnu et gagnant du concours Metallian lui permettant de chanter swedish pagan en lieu et place de joakim Brodén. Super souvenir pour lui, d’autant qu’il est loin d’avoir massacré la chanson, bien au contraire !

Rob Zombie prend le relai dans le genre déjanté et augmente le niveau d’un cran en matière de décors dans un déluge de lumières psychédéliques et d’écrans diffusant des images de vieux  films d’horreur. Le son est net et puissant, et les tubes s’enchainent sous la houlette de ce showman ultra motivé.

Je quitte la Mainstage en cours de route pour jeter une oreille sous la Valley et aller y découvrir Monster Magnet vendu sur l’appli Hellfest comme« un putain de groupe » aux confluents du rock, du métal et du Punk.Beaucoup de fans sont massés sous la tente, mais la fatigue commence à prendre le dessus et je reste finalement dehors à écouter ce concert de loin. A cette heure-ci, pas évident d’accrocher à leur style space-rock, mou et planant,accompagné de faibles éclairages et d’un écran géant diffusant de vieux films sombres pour ne pas dire bizarres….

J’en regrette presque d’avoir quitté Rob Zombie, mais la bonne nouvelle c’est que je me trouve pas loin de la Temple, où les écossais d’ Alestorm viennent cloturer cette premiere  journée.Victime de leurs succès la tente est pleine à craquer et se montre beaucoup trop petite tant les flibustiers étaient attendus. Nous sommes donc très nombreux à profiter du spectacle depuis l’extérieur face à l’écran. De ce qu’on peut voir, à l’intérieur l’ambiance parait juste énorme dès les premières notes de keelhauled.On en attendait d’ailleurs pas moins d’un groupe qui incarne autant la fête, avec son chanteur exubérant  à la barre et ses riffs en mode chansons paillardes.
1H de pirate-métal, d’accordéon, de bonne humeur et de rythmiques à sauter partout,  qui auraient certainement mérités une petite place sur la Mainstage au vu des nombreux pirates croisés tout au long de la journée dans les allées du Fest!Après ce final sur les chapeaux de roues, direction le camping ! Une longue journée nous attend demain!  

Les + : Powerwolf - Deep Purple - Sabaton
Les - : le manque de place sous les scènes secondaires - les groupes prog en pleine heure creuse sur la mainstage

La suite c'est par ici: Samedi  , Dimanche

0 Comments 18 juillet 2017
Soundchaser

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