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Dimanche 23 juin - Hellfest jour 3 - Thrash Day

Le programme de cette dernière journée s’annonce très Thrash du côté des Mainstages, et c’est de bon matin que l’on attaque avec les jeunes Néo-zélandais d’Alien Weaponry, qui après un Haka de rigueur nous envoient en pleine face leur Thrash maori, qui de par ses gros riffs associés aux chants guerriers tribals n’est pas sans rappeler le style du Sepultura de l’époque Roots, la grosse voix en moins mais la jeunesse et la rage en plus. Belle petite découverte de ce groupe qui à n’en pas douter fera parler de lui.

La demi heure déconne est assurée par Insanity Alert et leur chanteur déjanté Heavy Kevy.
Difficile de passer en revue toutes ses pitreries tant ça ne s’arrête jamais, entre la présentation des titres écrits à l’arrache sur des panneaux avant d’être jetés en pâture dans la foule, quelques  interrogations du genre pourquoi david Guetta est-il encore vivant, ou parler de «se mettre une Nintendo dans le cul»… quand le frontman ne porte pas des pinces de crabe ou exhibe un énorme joint... Certes le niveau ne vole pas haut mais l’ensemble est tellement drôle qu’on en oublierait presque la musique. On peut tout de même noter que les musiciens assurent, en particulier le guitariste, même si leur crossover Thrash n’apporte pas grand-chose. Leurs titres sont balancés aussi vite que les blagues du chanteur, qui arrive vite à bout de souffle à trop vouloir en donner de droite et de gauche. Le set se termine sur un super final avec une très bonne cover de Maiden reprise à leur sauce qui restera bien en tête, Run to the pit Mosh for your Life !!

Les Nova Twins, nous font découvrir leur style Urban Punk, dans un genre mélangeant  RnB,  punk et  rythmiques afro. Leur style particulier et leur jeu très amateur laisse perplexe quant-à leur place sur la Mainstage. C’est l’occasion d’aller voir ce qui se passe du côté des autres scènes.

Petit crochet donc sous la Valley au milieu d’un public attentif à la voix calme de la chanteuse de Gold, groupe hollandais de Dark Rock et leurs riffs hypnotiques qui tournent continuellement en boucle. Pas inintéressant mais pas facile d’approche, d’autant plus lorsque les larsens s’invitent au spectacle.
Du côté des scènes principales ca repart de plus belle, la foule de midi se réveille au son de Municipal Waste, qui dans un déluge de décibels et une débauche d’énergie mettent le feu au public avec leur crossover Thrash à l’ancienne.

Les quinquas de Tesla s’emparent de la Mainstage avec leur Hard Rock très 80’s qui n’a rien perdu de sa fraîcheur, avec de bons riffs très accrocheurs et de superbes passages acoustiques.
Emmenés par leur chanteur Jeff Keith, et après quelques legers problèmes de son, les californiens nous délivrent une prestation sans faille, à l’image des deux guitaristes, se mettant très souvent en valeur sur le devant de la scène, FlyingV et SG en avant. Je découvre ici un groupe de grande classe, pouvant se ranger aux côtés des pointures de la veille, et qui mériterait un créneau plus important.


Le Thrash imparable de Death Angel met tout le monde d’accord. Ignorant que je suis, je découvre ce groupe provenant de la Bay area, qui avec plus de 30 ans au compteur et 10 albums à son actif n’a rien à envier à ses pairs, avec un Thrash technique viril et sombre auquel s’invitent  des mélodies Heavy. Un show court mais intense pour un groupe qui mérite de gagner en notoriété.

La pause fraicheur est assurée par Blackberry Smoke, bon groupe de rock sudiste polyvalent, avec ses parties blues de qualité et un jeu rock entrainant s’ouvrant à un large public, présent en nombre devant les Mainstages malgré la chaleur.

En ce milieu d’après-midi où l’on cuit, les américains de Trivium vont taper aussi fort que le soleil, avec toute la puissance de leur Néo Thrash. Grace à leur frontman Matt Heafy toujours très généreux, le public  malgré la chaleur étouffante,  va déployer en retour une énergie impressionnante entre circle pit et wall of death, et montrant d’autant plus de quoi il en retourne de s’attaquer au Hellfest lorsque le chanteur va faire référence au Download.
Un show propre et accrocheur qui tombe plutôt bien à un moment de la journée où les températures grimpantes  fatiguent les organismes.

Jamais entendu parler de Clutch, mais à entendre l’effervescence autour de ce groupe et à voir l’affluence devant la Mainstage 1, je me dois de jeter une oreille attentive à ce show.
Premier constat, leur rock stoner tantôt bluesy tantôt catchy est un appel à se remuer, notamment avec des titres comme electric worry pour ne citer que le plus connu.
Le toulousain qui se trouve d’ailleurs à côté de moi à cet instant emploie la juste expression en disant (avec  l’accent qui va bien) que «ca balance».
Mais la principale force du groupe repose sur les épaules de son chanteur très charismatique, qui à l’inverse des autres membres ne tient pas en place, et du fond de ses yeux perçants n’a de cesse d’aller chercher à capter l’attention du public de part et d’autre de la Mainstage.

On ne présente plus Testament, et pourtant je n’ai jamais eu le plaisir de les voir en live et connais finalement peu de leurs titres. Sous l’impulsion de la voix puissante de leur indien de chanteur Chuck Billy (qui d’ailleurs se fera souhaiter son anniversaire en milieu de set), les Thrasheurs californiens délivrent une solide prestation survolant les différents périodes de leur carrière à grand coups de riffs Heavy-Thrash, ou  ultra précis et acérés comme sur les titres plus récents brotherwhood of the snake ou  more than meets the eyes . Cette petite heure passe terriblement vite, au point qu’on n’est pas totalement rassasié lorsque ce show se termine.
On peut se consoler en le retrouvant comme de nombreux autres concerts  en intégralité sur arte tv :
 https://www.arte.tv/fr/videos/089122-014-A/testament-au-hellfest/

Petit détour du côté de la Temple pour une plongée en plein moyen âge avec Skald.
La magie de ces français et de leur musique composée à base de mythologie viking, et de chants mêlant le guttural au lyrique sur fond d’instruments médiévaux nous transporte 1000 ans en arrière.
Rien de très métal dans tout ça, on s’approcherait plus d’un dark folk, et pourtant la Temple est bondée, et le public très attentif se laisse entrainer dans cet univers mystique afin d’entrer complètement en communion avec le groupe.

Je saute en marche en plein concert d’Anthrax  et son guitariste Scott Ian survolté , qui se sont clairement mis tout le public des mainstage dans la poche, et terminent leur set avec le titre que tout bon français adore Antisocial, suivi d’un indian qui génère un énorme circle pit, avant de terminer avec l’outro de Cowboys from hell.

Le rock sudiste de Lynyrd Skynyrd vient nous faire ses adieux avec beaucoup de classe et de professionnalisme. Sur scène une grosse formation composée  autour de trois guitaristes expérimentés nous ressortent le temps d’une heure les grands classiques qui ont traversés les décennies comme Simple Man où des vieilles photos et films de familles sont projetés en backdrop, ou encore Sweet home alabama aussi attendu que la grange la veille. Malheureusement malgré la qualité du spectacle, la fatigue et l’ennui nous gagnent, et après quatre jours intense, il me faut plus que du blues et de la country pour me maintenir accroché. Cette petite heure sera finalement interminable, d'autant qu’ils iront même jusqu’à nous rajouter un rappel...

Les américains de Lamb of God viennent carrément trancher en frappant fort pour réveiller le Hellfest à coups de riffs thrash-core pour le plus grand plaisir de la foule complètement déchainée devant la scène.  Alors qu’au milieu de tout ce déluge les guitaristes assurent leur partie chacun de leur côté, le chanteur  survolté court et saute de partout pour motiver les trouves, mais passe un peu trop de temps à brailler pour brailler.
Le show se termine un peu prématurément juste après leur dernier titre, ayant pris du retard le groupe se fait couper son et lumière avant de pouvoir saluer son public.
Sans plus attendre on lance l’intro sur la Mainstage 1, et c’est au tour de Slash feat myles kennedy and the conspirators de faire son entrée.  
Le célèbre Guitar hero , chapeau haut de forme , Rayban et Les Paul en action nous délivre un show à la hauteur de sa légende, et malgré quelques imprécisions nous montre qui est le patron.
Avec son  Hard-Rock inspiré 80’s, ses riffs qui groovent et ses pépites comme l’énorme Anastasia, la foule attrape rapidement la bougeotte, même si quelques reprises des Gun’s autre que Nightrain auraient surement été très appréciées.

Le Hellfest 2019 se termine ici pour moi, et je quitte le site au son des adieux explosifs de Slayer, avec le sentiment d'avoir encore assisté à une très belle édition remplie de découvertes, de rencontres, d’un peu de houblon et de beaucoup de passion !


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0 Comments 20 août 2019
Soundchaser

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