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Revoilà Nobelium ! Après la très belle surprise que constituait "Empty Spaces of Discord", son premier album, le groupe nous revient en cette année 2013 avec, non pas un album mais deux E.P. ! Le premier vient d'arriver et il s'appelle "Hellfire Club". Et si ce nom vous rappellera immanquablement un fameux album d'"Edguy", sachez qu'il est avant toute chose fait référence à un club anglais d'il y a plusieurs siècles qui accueillait majoritairement des personnes de haut rang. Occasion de nous convier dans cet endroit obscur et aussi de conter la ville de Nobelium, puisque c'est ce que le groupe tente de mettre en place depuis son premier EP. Pour tout dire, cet EP a été produit dans "Nobelium", c'est pas rien quand même, à côté DeMaio a l'air malin avec son "produced in Hell" ! Ville fictive, elle est donc le support de l'expression lyrique du groupe qui après "Tales From Nobelium" accouche donc d'un nouvel E.P. dont le "sous-titre" est "Tale of Nobelium pt.I". Pas évident de faire la différence, hein ?

Enfin bref, quatre morceaux sont au programme et vont permettre du juger des progrès de Nobelium, qui accusait sur son dernier album une prod un peu brouillonne car trop généreuse et un chant parfois mal assuré. La grande force de l'album était sa grande diversité, son large éventail d'influences et de styles abordés tout en gardant une solide base heavy/prog et une inventivité musicale incroyable, optimisant la présence dans le groupe de trois guitares.

De ce côté là, Nobelium n'a pas beaucoup changé. Comprenez par là que le groupe n'est pas du genre à répéter une formule qui marche mais plutôt donner à chaque morceau son identité propre. Cela dit, n'étant pas sur un album et ayant donc moins de pièces à se mettre sous la dent, le panel stylistique se veut un peu moins large que sur "Empty Space of Discord" et malgré tout majoritairement centré sur du bon heavy à l'ancienne.

Et cet aspect se ressentira surtout dans les deux morceaux les plus "classiques", à savoir The Lightbringer et The Cold Arrived. The Lightbringer se veut mid-tempo et très massif avec claviers très incisifs qui viennent doubler les coups de boutoir infligés par les guitares tandis que des chœurs bien virils s'imposent dans le refrain et appuient bien le caractère marteau-pilon du morceau. Et pour les amateurs, un break bien bluesy et posé s'invite à la fête, preuve que chez Nobelium on n'a pas peur des mariages pouvant sembler sur le papier contre-nature. De l'autre côté de l'échiquier se trouve le speed The Cold Arrived, très "Deep Purple"-ien et qui offre même brèves quelques percussions latino. A vrai dire, ce morceau est le moins "suprenant" de la galette, empilant refrains efficaces et soli inspirés sans pour autant abuser du générateur à improbabilités. Mais l'essentiel, me direz-vous, est que le morceau soit bon. L'est-il ? Bien évidemment !



Mais les curiosités sont davantage à chercher du côté des morceaux d'ouverture et de clôture. Tout d'abord, l'opener et morceau titre Hellfire Club, avec son riff un peu déjanté et son break complètement fou qui rappellera fortement "The Dance of Eternity" de "Dream Theater". C'est sur ce genre de morceau que Nobelium montre sa capacité à partir dans tous les sens tout en gardant un cap, preuve de leur grande créativité et intelligence de composition. Et on peut appliquer la même phrase pour Nobelium (réenregistrement bienvenu d'un morceau présent sur le premier EP du groupe), le morceau de clôture qui vient dépasser les huit minutes et pour le coup nous offre la totale. Intro mystérieuse, riff posé de 30 ans d'âge, ambiance un peu steampunk, solo génial qui arrive sans prévenir, multiples changements de plans, groove à tous les étages, musicalement c'est un vrai régal. On en viendrait presque à regretter quelques interventions vocales encore un petit peu hésitantes.

Car, en petits polissons, les gars de Nobelium n'ont pas encore parfaitement gommé un accent français qui se fait de temps en temps ressentir, ainsi que certaines lignes vocales manquant d'accroche. Mais ceci dit, le progrès est évident de disque en disque et au final, ces moments de "faiblesse" sont rares, "Hellfire Club" étant "techniquement parlant" leur sortie la plus aboutie. Par exemple, le son a réussi à garder leur composante chaleureuse et fournie tout en laissant derrière soit le caractère un peu brouillon des deux précédents disques.

Les axes d'amélioration restent les mêmes et on leur fait confiance pour continuer sur cette lancée car, au niveau musical, Nobelium a tout des plus grands et on attend la suite avec impatience !


0 Comments 19 mars 2013
Whysy

Whysy

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