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Pour ceux qui ne les connaissent pas, c’est quoi Chronos Zero ? Ben c’est un groupe de métal progressif italien venu de Cesena en Italie. Le côté original du groupe étant le chant à 3 voix : une voix féminine claire, une voix masculine claire et des growls. En gros, des chants façon Amaranth mais sur du progressif. Alors oui, c’est alléchant mais malheureusement, à l’écoute, on déchante assez vite.

Déjà c’est du progressif et le progressif c’est compliqué, voire plutôt complexe, tellement complexe qu’il faut plusieurs écoutes pour comprendre la profondeur d’un album. Certes… mais Hollowlands - The Tears Path: Chapter One est tellement complexe que même en l’ayant écouter 15 fois, il reste toujours obscur. On se demande presque à chaque fois, où veulent-ils nous emmener ? Ont-ils une idée bien déterminée ou est-ce qu’ils ont mis toutes ces notes pour faire joli ? Parce que c’est là le soucis, trop de notes… la virtuosité des musiciens n’excuse rien, on peut être très bon, monter et descendre sur le manche (ou s’amuser comme un gamin sur son clavier façon Jordan Rudess) sans que le résultat ne soit ennuyant et bruyant au possible…Rien que l’introduction de The Compression of Time, premier titre de l’album, nous agresse avec un avalanche de clavier et de grosses guitares… Il y a de meilleurs moyens d’attirer l’oreille de l’auditeur…

S’il est vrai qu’il ne faut pas tirer sur l’ambulance, on espère très vite que les voix vont rehausser le niveau… et bien non… au contraire même… Déjà la voix de Margherita Leardini est parfois à la limite du supportable, cherchant à monter trop haut par rapport à ses capacités, la chanteuse sature et sa voix se déchire (comme sur Fracture). Dans l’autre extrémité, lorsqu’elle essaye de descendre, elle susurre, miaule d’une façon étrangement désagréable, ce qui fait passer la balade On the Tears Path de prometteuse à inaudible. Ensuite les growls… Dès The Compression of Time, on se dit que Jan Manenti manque de puissance, que ça ne va pas le faire… et malheureusement, ça se poursuit sur la reste de l’album, ce type de chant nécessite du coffre et là c’est clair, il en manque ! Pour finir, la voix claire de Manuel Guerrieri n’a rien d’originale mais reste la plus supportable du trio… même s’il a du mal à se placer vis à vis de ses deux comparses qui tirent toutes les couvertures à eux. Le mettre un peu plus en devant avec une meilleure production aurait peut-être pu sauver un peu l’album…

En bref : 70 minutes de bruit qui ne ressemble vraiment pas à du métal progressif…

0 Comments 23 janvier 2016
Whysy

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