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Beaucoup de mystère plane au-dessus de Children Of Bodom. Personnellement je trouve que la carrière du groupe se divise en deux. Après un début en constante progression, nous arrivons sur une rupture nette qui a entrainé les albums succédant à Hate Crew Deathroll dans une médiocrité nauséabonde. Echappant à toute logique, ces opus finissent par s’embourber dans une torpeur quasi systématique. Et pourtant malgré ça, les Finlandais sont restés une référence dans le genre. COB est-il un exemple à suivre ? Une caricature musicale ? La cristallisation d’un genre musical qui finalement touche un peu à tout et avec lequel il est aisé de faire une comparaison ?

Il est vrai que pour moi la référence restera Follow The Reaper, certainement l’album le plus efficace de toute la discographie des musiciens. Et puis COB c’est aussi une multitude de petites choses qui nous font sourire. Pour l’anecdote, j’avais des amis de fac qui se faisaient des paris et qui essayaient de deviner la couleur des pochettes des albums à venir, et quelle déception lorsque Hate Crew Deathroll reprit les couleurs de Something Wild…

Bref, I Worship Chaos arbore la jaune couleur dorée et nous montre toujours la faucheuse cobienne, illustre « mascotte » qui continue son voyage. Après son passage dans la neige pour Halo of Blood, elle se retrouve désormais dans une plaine désolée à l’orée d’un sous-bois. Niveau musical, la recette reste inchangée : une structure hybride entre power métal et death mélodique sous l’hégémonie d’une vitesse d’exécution à la guitare, un Alexi Laiho qui beugle, des back vocals en renfort, des blast-beats et énormément de claviers qui apportent une touche cristalline à la structure mélodique.

Certes, il n’y a pas franchement de remise en question sur la recette de Children, ce qui pourrait légitimement nous laisser penser qu’on se dirige droit dans le mur aux vues des précédents résultats, sauf que ce n’est pas le cas… Et oui, surprise ! « I Hurt » débute I Worship Chaos avec énergie et fédère autour d’un refrain plutôt malin, « Morrigan » développe un riffing intéressant, « Prayer For The Afflicted » change de tempo et pose le fondement d’une chanson plus appuyée et « Suicide Bomber » dresse un résumé de la carrière de COB grâce à sa sonorité notamment.

I Worship Chaos est un album assez réussi et permet de retrouver un groupe en pleine forme et s’essayant à quelques expérimentations sans trop se diluer. « All For Nothing » par exemple, revient à une origine plus power métal laissant un peu de côté cette verve propre à un style un peu plus extrême. A l’inverse, le titre éponyme est celui qui déçoit le plus puisque trop traditionnel et peu inventif. Vous l’avez compris, le panel est assez étoffé pour permettre de repousser la lassitude et grâce à cet album notre crédit confiance est reboosté et plus spécialement dans les capacités créatrices du combo.

0 Comments 20 octobre 2015
Whysy

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