Quoi de neuf chez nos suédois de Morifade ? Eh bien Imaginarium, leur second album après les deux EP Across The Starlit Sky et Cast A Spell et Possession Of Power. Les jeunes musiciens essaient donc ici de trouver leur style, de s’affirmer et de nous prouver qu’ils ont du talent.

Premier constat, le son n’est toujours pas à la hauteur des ambitions de la jeune formation : la rythmique guitare fait un peu brouillon, les solos du très bon Jesper Johansson ne sont pas mis en valeur malgré leur qualité, on n’entend guère le bassiste, Henrik Weimedal…

Il est vrai que ce détail, qui malgré tout a son importance, nous empêche de nous rendre pleinement compte du talent des musiciens : on a droit à quelques riffs guitare bien trouvés, à de nombreux changements de rythmes de Kim Arnell qui estompent le sentiment de lassitude que l’on peut ressentir à écouter une batterie toujours au même tempo et à une bonne prestation vocale de Stefan Petersson qui commence réellement à prendre ses marques au sein du groupe et de son style.

Seul le claviériste, Fredrik "Frippe" Eriksson, ne semble pas être au diapason, tantôt complètement absent, tantôt omniprésent avec un son de clavier qui apporte peu à la musique de Morifade et qui fait vraiment dépassé dans certaines chansons ( l’intro de In Martyria ou encore The Secrecy).

On appreciera au contraire les quelques touches d’acoustique (Lost Within A Shade ou Revive For Awhile) bien disséminées tout au long de l’album et qui avaient été « oubliées » dans Possession Of Power.

Au final, on sent sincèrement que l’envie de bien faire et le talent sont là, mais un son qui se révèle trop brouillon et un clavier qui n’est pas dans le rythme handicapent fortement Imaginarium et masquent de fait le potentiel des suédois. Dommage !