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In Trance est le troisième album de Scorpions et il annonce de grandes choses pour leur avenir lorsqu’il sort en 1975. Le line-up est quasi inchangé depuis Fly to the Rainbow, le changement sera derrière les fûts où Jürgen Rosenthal laisse sa place à Rudy Lenners. Ce qui est important dans ce set-up, c’est surtout la production qui incombe maintenant à Dieter Dierks qui s’occupera de dix de leurs albums et qui est considéré un peu comme le sixième membre du groupe et comme un moteur de leur succès.

Ce dernier va avoir une excellente idée pour ce vinyle. La face A comportera principalement les compositions de Schenker et de Meine, tandis que la face B se concentrera plutôt sur les chansons écrites par Roth. Ce qui va permettre d’avoir deux atmoshères différentes pour un même album. En effet, là où sur la face A on table sur du Hard rock énergiques et des ballades, la face B se révèle plus expérimentales avec des touches psychés. On teste des effets, des nouveaux sons en se permettant des choeurs sonnant éthérés sur Evening Wind par exemple. Evidemment à l’heure du mp3 et du CD ce genre de bizzareries des faces n’est plus vraiment possible mais ça a dû faire un petit effet à l’époque.

L’album embarque des vraies petites tueries à commencer par In Trance, un titre rock à la limite de la ballade toute en émotion avec une introduction toute douce superbe, des passages plus envolés et des riffs bien posés qui font de cette chanson un hit dont je n’arrive pas à me lasser et qui est sans nul doute la meilleure piste de l’album. Robot Man dans un style bien différent et bien plus entrainant vaut aussi son pesant de cacahouètes. Le reste des chansons bien que moins réussi n’en reste pas moins de bons titres, ils ne sont juste pas resté dans les mémoires. Le groupe abandonne au passage les pistes éponymes de l’album en fin de celui-ci, délaissant par la même les compositions de plus de cinq minutes pour un format plus calibré radio sans doute.

Pour le chant, on sent que Klaus commence à s’échauffer et il a le timbre déjà si reconnaissable qui va l’accompagner toute sa carrière. Il montre toute sa puissance et l’émotion qu’il peut mettre dans sa voix sur des titres comme In Trance. Il sera par contre un peu occulté sur Top of the Bill avec un effet malvenu sur sa voix qui ne colle pas vraiment avec le reste de l’album. Malheureusement pour nos oreilles, Uli Roth poussera aussi la chansonnette sur deux pistes de l’album reléguant Klaus aux choeurs sur Dark Lady par exemple. Sa voix ne rend pas vraiment bien et le mixage ne l’aide pas non plus, ne rendant pas honneur à sa prestation sur Sun in my hand par exemple. Personnellement je pense que l’on aurait pu s’en passer.

In Trance inaugure aussi une tradition pour les albums de Scorpions, la couverture osée qui se voit censurée. Bon ils commencent soft avec juste un nibard qui dépasse qui sera noirci pour la version censurée.

Mine de rien, In Trance a pas mal vieilli. Et si l’on considère que c’est l’une des premières briques de l’oeuvre Scorpions, il n’en demeure pas moins que le temps commence à l’effriter, heureusement qu’il y a quelques gros titres pour servir de mortier et lui permettre de faire encore des heureux dans les nouveaux auditeurs de la galette.

Line Up :

Klaus Meine – Chant
Ulrich Roth – Guitare Solo, Choeurs, Chant sur "Dark Lady" et "Sun In My Hand"
Rudolf Schenker – Guitare Rhytmique, Choeurs
Francis Buchholz – Basse, Choeurs
Rudy Lenners – Batterie, percussions

0 Comments 14 juillet 2012
Whysy

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