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Suite à la sortie de du phénoménal In Times, Heavylaw s'est arrangé pour discuter avec Ivar Bjørnson, le guitariste et compositeur de Enslaved, un interview certes courte mais dans la bonne humeur !

Golder : Cela fait maintenant trois ans que vous avez sorti Riitiir, quels ont été les retours pour cet album ?

Ivar Bjørnson : Les retours ont été absolument fantastiques ! Le groupe a fait un immense pas en avant avec Riitiir et le succès de l'album ainsi que de la tournée et des concerts suivants ont été une grande influence dans la création de In Times, je pense que Riitiir m'a montré la direction dans laquelle In Times nous a amené.

G : In Times est-il un album concept ?

IB : Je dirais plus que c'est un album à thème, où le thème est le temps. Pour moi, l'album concept est une invention pour expliquer les histoires linéaires (Le héros apparaît, fait un truc, y pense, fin de l'album) Avec In Times, c'est plus un album où le concept du temps apparaît de diverse façon, un peu comme le concept du temps existe en fait : D'une manière scientifique, mythologique, comme un terme magique, psychologique et ainsi de suite.

G : Comment s'est déroulée la composition de l'album ? Toutes les pistes sont-elles finies quand vous arrivez au studio ? Est-ce que vous les modifiez encore ? Est-ce que tout le monde aide à la composition ?

IB : Je compose toute la musique d'Enslaved puis moi-même et Grutle (Kjellson – basse, chant) nous partageons l'écriture des paroles 50/50. Nous développons le concept et la direction artistique ensemble. J'écris la musique et les deux chanteurs s'occupent des arrangements vocaux ensemble (avec des conseils de ma part de temps en temps) et puis nous répétons le matériel. On a quasiment fini quand on entre en studio, on expérimente un peu quand toute la base est enregistrée et des fois, nous faisons des changements microscopiques sur les arrangements mais normalement, toute cette discussion a eu lieu pendant la phase de pré-production.

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G : Quelles sont vos sources d'inspiration ? Vous tournez vous vers les groupes de rock progressif des années 70 et le rock ou métal progressif en général ?

IB : Je suis inspiré par tout et n'importe quoi. J'adore la musique et l'art en général, toute périodes confondues. Il y a de la musique actuelle qui est fascinante aussi mais j’admets que le groupes classiques de prog' des années 70 ont une place particulière dans mon cœur de musicien. Les années 70 ont été un tel age d'or pour l'inventivité, la progression et la fusion des genres jusqu'à la musique classique, même jusqu'à la musique rituelle primitive. J'aime bien du prog plus récent aussi mais pas nécessairement la variante plus technique. J'aime bien le progressif pour l'ambiance et l'atmosphère, pas pour l'aspect virtuoso.

G : Quel est le procédé créatif derrière le morceau titre ? Avez vous improvisé chacun autour des autres jusqu'à ce que quelque chose en sorte ou avez vous imbriqué les pièces du puzzle, instruments par instruments ?

IB : En fait, ça s'est passé un peu comme pour les autres morceaux. Ecrit couche par couche de mon côté, pas vraiment morceau par morceau comme un puzzle. Quand je compose, j'essaie de penser avant et après le partie du morceau où j'en suis à ce moment, pour éviter ce sentiment de morceaux collés ensemble. Je préfère avoir une sorte de fil musical, un peu comme un fil de pensée. Tu peux faire des sauts dans la narration mais le tout doit rester cohérent.

G : Le début du premier morceau, Thurisaz Dreaming est ultra violent, avant de très rapidement se calmer et devenir plus abordable, écoutable. Est-ce une intro ajoutée après coup, une démarche volontaire? Ou un coup de chance?

IB : Toute musique créée est un coup de chance *rires* Non, c'était la première partie du morceau, le point de départ pour la chanson et le reste en est la conséquence Le calme suivant cette violence ne serait pas aussi calme sans le chaos de l'introduction, n'es tu pas d'accord ? D'une certaine façon, c'est un effort conscient, de la façon dont je l'ai écrit mais je pense aussi que la musique vient de quelque chose de profond dans la personnalité, du subconscient et il y a pas mal de chance dans le lot aussi, la bonne humeur, le bon jour, ainsi de suite.

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G : Audrey Horne est-il un influence pour vous ?

IB : Non, pas vraiment, ce sont de bons amis mais je ne pense pas que les groupes aient un rapport artistique entre eux. La seule influence sur le son serait par le fait que Ice Dale utilise aussi son matos dans Audrey Horne mais c'est un aspect plus technique.

G : À quoi ressemble votre vie en dehors d'Enslaved ?

IB : Il y a seulement que quelques heures dans la journée où il n'y a pas d'Enslaved ou de boulot s'y rapportant. Ces quelques heures, je les passe avec ma famille, quelques fois dans l'année, on pourra faire quelque chose avec seulement des amis mais c'est assez rare. Je passe la plupart de mon temps libre avec ma famille et un peu de lecture avant de dormir, il n'y a pas vraiment de vie en dehors d'Enslaved comme tu le vois.

G : Un jour tu trouves une lampe magique avec un génie qui t'offre trois vœux, lesquels seraient-ils ?

IB : La garantie d'une vie heureuse et bien remplie pour mes enfants, la découverte et la compréhension du Big Bang (tout, pour ainsi dire) et le dernier, je le garde pour moi *rires*

0 Comments 31 juillet 2015
Whysy

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