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En 2012 sortait « Errances » premier album d’Angellore. Tout en s’inspirant des groupes cultes de doom / gothique des années 90 (dont les trois membres sont particulièrement fans), un style personnel émanait des compositions, un doux mélange de mélancolie et de tristesse teinté d’une certaine beauté. Sans être parfait, ‘Errances’ avait positionné la barre haute et posé de solides fondations. Cependant, le groupe avait encore une marge de progression possible. Qu’en est-il trois ans après avec la sortie de leur nouvel opus « La Litanie des Cendres » ?

L’album s’ouvre sur la majestueuse « A Shrine Of Clouds », longue piste de presque 14 minutes, qui alterne des passages éthérés et d’autres, lourds et sombres. Ces derniers que l’on retrouve d’ailleurs dans « Twilight Embrace » avec son introduction tout en chant extrême, qui est ensuite brisé par la tristesse du piano et la douceur du chant féminin.

Cette alternance de voix, chant extrême / clair, qui avait fait la marque de fabrique d’ « Errances », est toujours présent sur « La Litanie des Cendres » et apporte à l’ensemble une diversité vocale, qui évite de tomber dans la monotonie. Le growl y est plus maitrisé, plus lourd et plus profond qu’auparavant.

« Inertia », point central de l’album, ne fait que conforter le choix de Lucia au chant féminin. Sa magnifique voix donne un coté intimiste à la composition, renforcé par les duos de voix parsemant la piste de passages épiques du plus bel effet. Quelques montées en puissance bien senties, agrémentées de longs passages instrumentaux au piano finissent d’envoyer  « Inertia » parmi les plus belles compositions du groupe au côté de « Where Roses Never die… ».

On clôture ce voyage par ‘Moonflower’, longue épopée de 18 minutes durant laquelle l’auditeur se laissera porter aux grés des ambiances, par la mélodie triste du piano ou la mélopée lancinante du violon.

On note d’emblée une meilleure production qui permet de bien distinguer tous les instruments sans être noyé sous la batterie. Celle-ci a un son bien clair et présent mais qui n’empiète pas sur les guitares et le chant. L’alternance de longs passages instrumentaux permet d’aérer la composition et de se laisser dériver au gré des mélodies.

Angellore nous délivre un album très mature, dont les compositions sont toujours aussi empreintes de mélancolie et d’une certaine beauté désincarnée. « La Litanie des Cendres » est donc un incontournable dans toute discographie de fans de doom gothique. Le groupe frappe un grand coup et assied un peu plus sa position. Un groupe à suivre donc, avec deux très bons albums qui posent de solides fondements pour la suite.

0 Comments 14 août 2015
Whysy

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