Son départ de THEATRE OF TRAGEDY la laissant libre, Liv KRISTINE s’est rapidement mise au travail en initiant avec l’aide de son mari Alexander KRULL ce projet LEAVES’EYES. Alexander étant le leader du groupe ATROCITY, il n’a eu aucun mal à former le line up. Surprise : ATROCITY et LEAVES’EYES ont le même. Pratique lors des tournées, puisqu’il n’est pas rare de voir tourner les deux groupes en même temps. Tout le staff d’ATROCITY s’est attelé à l’écriture et nul doute que certains d’entre eux ont pu exprimer sur cette galette ce qu’ils ne pouvaient faire avec leur groupe originel. Mais même si LEAVES’EYES peut passer pour une récréation pour des gars qui pratiquent plutôt un dark death trash gothic symphonique ( !), ils ne font pas semblant sur ce LOVELORN. La production est nickel chrome, alliant puissance et émotion. La voix de Liv se détache clairement sur un accompagnement souvent très dense. A ce titre, les deux premiers morceaux sont exemplaires : mélodie enchanteresse, lourdes guitares, abondantes nappes de clavier qui loin d’écraser le chant de Liv le secondent à merveille. Les rythmes entraînants sont au programme et donnent un ton catchy à cet album qui n’engendrera donc ni déprime ni morosité. La grosse voix d’Alexander intervient dés OCEAN’S WAY, et comme souvent ( la belle et la bête) cela fonctionne parfaitement en donnant une impulsion supplémentaire au rythme. LOVELORN, titre éponyme, première et sublime ballade, pourra faire penser par son côté celte éthéré aux réalisations d’ENYA, pour ceux qui connaissent. Les grosses guitares sont abandonnées et c’est à une ballade dans un fjord norvégien que nous convie Liv, à moins que vous ne préfériez la lande écossaise et ses poneys Shetland. THE DREAM est une combinaison de LOVELORN et d’OCEAN’S WAY. Les grosses guitares reprennent du service, la grosse voix d’Alexander aussi, plus du rythme et une belle mélodie aérienne. La suite reprend les mêmes recettes : jolie – voire belle- mélodie servie par la voix cristalline de Liv, qui a bien plus qu’avec THEATRE OF TRAGEDY tout loisir de s’exprimer ici, des rythmiques blindées et des claviers et synthés omniprésents. Dommage pour les solos de guitare, parce que mis à part celui de RETURN TO LIFE, ils brillent trop par leur absence. Lors d’une première écoute, les fins un peu « sèches » des morceaux pourront surprendre, ATROCITY, pardon, LEAVES’EYES ayant pris le parti de ne pas laisser la musique s’éteindre decrescendo. Alors bien sûr, les plus chagrineurs pourront dire que l’effet de surprise s’estompe au fil des titres puisque la même recette y est appliquée avec une indéniable constance. Mais des mélodies travaillées et originales parviennent à compenser cela. Au final, un bel album, à conseiller aux amateurs de belles voix féminines et de belles mélodies. Ce qui devrait faire pas mal de monde, quand même…. PapaDuck.
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