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Mandrake n’est jamais que le cinquième album studio de Edguy, mais quand on sait que le groupe ne souffle que sa septième bougie en ce début de 3ème millénaire on voie les choses sous un angle différent. Car non seulement le combo allemand peut se vanter d’être productif, mais, mis à part Kingdom Of Madness et sa production aléatoire, il est difficile de trouver le moindre faux pas dans une discographie déjà longue. Q’en est il de ce cinquième opus ? Fera t’il encore mieux que l’excellent Theater Of Salvation qui avait conduit Edguy au sommet de la scène heavy en 1999 ? Et bien ma conclusion sera plutôt mitigée.  D’abord il est clair que Mandrake n’innove en rien par rapport à ses prédécesseurs ! La recette musicale reste exactement la même, Edguy continue d’œuvrer dans un heavy métal aux fortes influences helloweenienne, teinté ici et là d’une petite touche de symphonique. Le combo produit une musique très «rentre dedans», les compos sont accrocheuses à souhait, les refrains fédérateurs, les paroles font mouche… bref disons le clairement, Edguy pratique une musique agréable à l’oreille, enrobée d’une saine ambiance décalée, et vous vous retrouvez face à ce que l’on appelle communément du Happy Metal. Les puristes en manque de technicité crieront au scandale, mais malgré cela Edguy continue son petit bonhomme de chemin sur la scène métal européenne sans faire de bruit… Ou plutôt si, car si Theater Of Salvation avait été l’album de la découverte pour bon nombre de fans, Mandrake fut celui de la consécration. Et chose rare, le groupe peut se targuer d’un succès quasiment aussi fulgurant en France qu’en Allemagne (Non ce n’est pas une faute de frappe) !!! Si la musique d’Edguy ne surprend pas par la complexité abyssale de ses compos, la vraie force du groupe repose sans aucun doute dans son petit lutin de leader, tout juste sorti d’Avantasia (Il tourne à deux albums par ans en moyenne le bonhomme !!!), j’ai nommé Tobias Sammet. Et si l’on peut retenir quelque chose de «Mandrake» ce sont bien les progrès fulgurants de cet adepte de Michael Kiske. Loin encore de dépasser son maître il s’en rapproche à chaque pas, et nous dévoile l’étendue de son registre tout au long de l’album. Il nous surprend même par sa maîtrise sur « Nailed To The Wheel» ou «The Pharaoh». Album d’Edguy oblige on peut dire que Mandrake ne comporte aucune erreur, on dénombre pas mal de hits aux refrains inoubliables «All The Clowns», «Painting On The Wall» ou encore «Golden Dawn», les allemands nous surprennent par leur puissance sur des perles comme «Fallen Angels» ou encore l’excellent «Nailed to The Wheel». Chose plutôt surprenante les potes à Tobias ne se risque presque pas à la ballade, heureusement car la seule présente sur l’album «Wash Away The Poison» est à oublier, comme d’habitude Edguy se montre maladroit à ce périlleux exercice, et le résultat et d’un poussif affligeant. C’est encore une fois dans les morceaux les plus longs qu’on ira chercher l’originalité de ce «Mandrake» avec le majestueux «The Pharaoh» et son break mémorable, ou encore la péchue «Tears Of A Mandrake» dont les roulements d’introduction ne se feront pas oublier de si tôt…  Edguy réalise encore une fois un très bon album, très rentre dedans, on pourrait toutefois lui reprocher d’avoir choisi la solution de facilité en appliquant à la lettre la formule qui avait fait leur succès sur Theater Of Salvation sans jamais s’en éloigner d’un pouce, pour cet album la fraîcheur est encore là, mais combien de temps encore Edguy pourra t’il s’abstenir d’innover !  SMAUG...

0 Comments 26 juin 2005
Whysy

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