Le 3eme opus des californiens, Master of puppets, se situe dans la continuité directe de son prédécesseur, Ride the lightning. En effet, le tournant vers une musique plus sombre, mais aussi plus mélodique, pris après Kill’em all se confirme, sans pour autant que le groupe ne tombe dans le déjà vu en innovant pour nous proposer 8 titres de fort belle facture.
L’entame de Master of puppets nous le montre de manière explicite : Battery puis Master of puppets, la chanson éponyme qui va s’imposer comme l’un des classiques du groupe, illustre le talent de composition du duo Hetfield-Ulrich qui nous signe un parfait compromis entre parties heavy pures avec des riffs imparables et parties acoustiques qui confirment le talent des musiciens et qui étaye un peu plus le virage plus mélodique pris avec Fade to black notamment. Le chant de James Hetfield prend de la maturité, de la puissance, de le précision et colle bien avec la tonalité de l’album.
Dans l’ensemble, cet album se révèle homogène, chaque titre ayant son originalité propre mais s’accordant également avec les autres titres, et c’est précisément cette complémentarité qui fait l’intérêt et la force de l’album.
Pour démontrer un peu plus cette continuité depuis Ride the ligthning, les Mets, après The call of kthulu, nous proposent une nouvelle instrumentale, Orion, dont l’ossature principale est un solo de basse de 8 minutes (pour être bassiste, je peux vous assurer que ce solo est vraiment, vraiment impressionnant !!) exécuté par le virtuose Cliff Burton et accompagné par les autres instruments. Les textes sont, à l’image de la musique, peu optimistes (Welcome Home ou Master of puppets en sont l’illustration)mais ô combien réalistes. L’album se clôt par Damage, inc., un titre très rentre dedans, trash à souhait parfaitement dans la lignée de Fight fire with fire ou encore Ride the lightning.
En somme, Metallica réussit le tour de force de nous livrer un album qui apparaît comme l’évolution logique du précédent opus, tout en étant original et terriblement efficace. La machine de guerre heavy est parfaitement en place, les américains démontrent avec brio qu’ils sont bien l’un des groupes qui a donné ses lettres de noblesse au heavy metal, et pour cela, chapeaux bas messieurs !
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