L'album des Poodles, paru il y a déjà deux ans, est un cd à la frontière des contrées métalliques. Ceci étant dit, amis lecteurs (ma puce, papa, c'est super cool de me lire :p ), je devine déjà des moues dubitatives se dessiner derrière vos écrans: Pourquoi diable chroniquer cet album alors qu'il y a tellement de cds indispensables qui n'ont pas encore été immortalisés dans cet auguste site??? Parce que je crois que la vie est parfois un cycle et qu'en matière de musique, une part de nous est toujours à la recherche de ses premiers émois métalliques. Et moi, j'ai débuté dans le style par...(attention, coming out musical) Bon Jovi (si,si). Soyez indulgents, je suis né sous Giscard, moi!! Et définitivement il y a un petit côté Bon Jovi (vous vous rappelez "Ohohoh living in a prayer" lol) dans The Poodles. Déjà, le nom du groupe, "les caniches", est un formidable clin d'oeil aux coiffures des pionniers du genre (ah le temps béni des permanentes! ) et ce brin d'autodérision est particulièrement sympathique (salvateur?) dans un monde du métal qui se prend parfois trop au sérieux: Leur look très décalé et rétro (bandana, bagouzes, chemise léopard...) est un pied de nez au conformisme actuel, ce qui justifie en soi, cette remarque extra musicale. Leur univers est aussi à contre courant des tendances actuelles, c'est un Hard rock teinté de glam et de fm. Dans ce contexte, c'est l'efficacité qui prime (un peu à la Gotthard, je trouve) et on assiste à un festival de tubes aux mélodies immédiatement accessibles et aux refrains très directs et facilement mémorisables "Echoes from the past", le torride "night of passion" , "lie to me", "shadows"( l'un des meilleurs titres selon moi). Les ballades sont très réussies surtout "song for you" où l'apparition en invité du frère du vocaliste avec sa voix d'opéra colore le titre d'une intensité émotionnelle (et le solo final!!aaaaaaah) qui ferait fondre le black métalleux le plus endurci. Un titre taillé pour la scène comme le prouve l'édition live de la chanson donné en bonus sur la version limitée digipack du cd. L'autre ballade "crying" est aussi très belle, plus intimiste avec cette mélodie (piano puis guitare) qui rappelle les plus beaux moments des slows des années 80. La reprise dynamique de "Dancing with tears in my eyes" s'insère parfaitement à l'ambiance de l'album qui change de ton avec la "trilogie" hard fm que constituent "don't give up on love" ("my heart is on fire, it's burning inside" lol),"number one" et "kingdom of heaven". une mention spéciale doit être faite du titre "rockstar" (tout est dit n'est-ce pas??) un mid tempo dont le thème évoque irrésistiblement "The idol" de Wasp. Le reproche principal de cet album est cependant sa linéarité, peu de surprise, et le défaut de sa qualité, son efficacité le rend très vite prenant mais on connaît l'album au bout de quelques écoutes, ce qui n'empêche pas d'y revenir. Certains tempos auraient pu être aussi plus musclés, car les bougres sont excellents (soli compris) quand ils se lâchent. Mais attention amis lecteurs, le meilleur est pour la fin nom d'un anachorète haltérophile abonné au figaro madame (héhé): The Poodles a réussi à composer l'hymne ultime à la gloire de notre genre préféré, celui qui va rejoindre au firmament les "metal is the law", "kings of metal" et autre "metal gods", le bien nommé: "metal will stand tall"où le chant se partage avec hargne entre le chanteur et Tess Merkel qui fait une superbe apparition. Un titre monstrueux, je vous dis, et pour finir et vous en laisser une idée, je cède la parole à ce refrain incroyable: "Made of steel, we fly Like an eagle in the sky united we stand raising our hands Nations fall Metal will stand tall Ohoh ohohoh Metal will stand tall" Epatant, non?
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