Intrigante pochette que celle du debute album Nebularium de Disarmonia Mundi. En tout cas, elle est très jolie, mais n'annonce pas que l'on a affaire a un groupe de death mélodique... un peu spécial.
En effet, le métal joué par le groupe est plutôt original. Très loin d'un In Flames, Dark Tranquillity, Arch Enemy et autres Soilwork, il ne s'agit pas ici de death de Gôteborg, il se rapproche d'un death métal à tendance progressive. De ce fait, chaque composition est très fouillée et regorge d'ambiances mélancoliques, tristes qui emboîtent le pas à d'autre plus violente et haineuse. Le tout magnifiquement retranscrit dans des morceaux de près de 7min à chaque fois.
De plus, bien qu'autoproduit, l'album possède un son excellent.
Le ton mélancolique est donné par des parties acoustiques chantées en voix claire, un voix claire qui possède d'ailleurs de nombreuses variations.
Ainsi que la voix death, qui assure les parties plus lourdes en mauvais sentiments.
On obtient ainsi un subtil mélange de parties calmes et reposantes, suivies de parties très speed où l'envolé en vocaux death se fait par des screaming, et autres hurlements à vous glacer le sang, le tout au sein du même titre... Cela tout au long des 7 titres (+ 1 instrumental en fin d'album) alternant les ambiances froides, tout en restant hyper mélodique... à la manière de Opeth. Bien que la musique de Disarmonia Mundi soi beaucoup plus rythmée, on sent une légère influence.
Influencé aussi au niveau de la voix notre Benny Bianco Chinto tant ses longs screamings et autres voix soufflées ressembles à ceux de Mikael Åkerfeldt. Une performance de qualité donc, qui se marrie parfaitement à l'ensemble. De plus la voix claire est très présente, mais cela ne gène pas, et apporte une dimension supplémentaire à la musique.
Le groupe ne se contente pas de jouer sur les ambiances, il nous démontre aussi que techniquement, ils tiennent la route. Les solos sont nombreux, la batterie nous pond des envolées speeds de qualité, des parties mid-tempo, et sait même se faire oublier le temps de passages très calme. Les riffs sont de toutes beauté (Celui de Blue Lake va me rester gravé dans la mémoire un bon bout de temps...). L'album se termine par un calme instrumental Awakening.
Un album totalement opposé à leur nouvel effort studio Fragment Of D-Generation qui donne dans le death mélodique basique à la Soilwork... Donc si vous avez connu Disarmonia Mundi par son 2e album, une écoute préalable s'impose tant les deux disques sont opposés... J'ai donc été agréablement surpris par ce disque qui se révèle être très riche et subtil dans les ambiances qu'il dégage.
Un disque que tout fans de death métal à tendance progressive se doit d'avoir au moins écouté...
...TeRyX...
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