Ah … Nightwish … Un des plus grands succès du Metal de ces dernières années . Par une nuit d’été 1996 , 3 amis veillent autour d’un feu . A minuit , leur passion pour la musique les amène à faire un vœu : créer un groupe de musique . Le vœu de la nuit , « nightwish » . Une naissance poétique et digne d’un conte de fée . Le groupe se compose alors de Tuomas Holopainen , génial compositeur et claviériste , Tarja Turunen , chanteuse soprano à la voix d’opéra ample et chaude et Emppu Vuorinen , talentueux guitariste plein d’entrain . Après une première offrande , « Angels Fall First » , assez moyenne mais prometteuse , Nightwish récidive en 1998 avec « Oceanborn » . Révélation : le groupe explose avec cet opus tout bonnement exceptionnel .  Tout y semble , non , tout y est tellement parfait … Les compositions , tout d’abord , qui sont l’œuvre d’un génie . La patte Holopainen est inimitable , avec des structures musicales certes pas aussi alambiquées que celles d’un Opeth , mais très travaillées , ce qui réclame un grand nombre d’écoutes avant de pouvoir « reconnaître » les morceaux . Et c’est cela qui fait , aussi et surtout , la force de cet album : il est éternel . Oceanborn n’est pas de ces albums qui lassent , non , et une impression de (re)découverte pointe à chaque nouvelle écoute . Outre cette facette vraiment appréciable , on peut souligner la variété de la composition : titres speed ( Stargazers et Gethsemane notamment ) , mais passages mid et low tempo ( dont les formidables ballades Swanheart et Walking in the Air ) . La variété se trouve être aussi une composante phare des ambiances , et on retrouve des onces de « spooky » ( Devil and the Deep Dark Ocean ) voire de folk ( l’incroyable Moondance , titre instrumental qui vous donnera immanquablement une irrépressible envie de danser ! ) . Enfin , si the Riddler et The Pharaoh Sails to Orion sont des incontournables de Nightwish , le bijou , la perle de cet album est sans conteste Sacrament of Wildrerness . Le magnifique , le merveilleux , le magistral , le colossal Sacrament of Wildreness , véritable hymne ( et d’ailleurs single ) du groupe .  Côté interprétation , rien à redire non plus . Chaque musicien tient son poste , en rajoutant parfois sa petite note ou son grain de folie . Les musiciens rythmiques , Jukka Nevelainen et Sami Vänska ( batterie et basse ) , ne se démarquent cependant pas par leur prestation , que l’on ne peut que qualifier d’un insuffisant « sérieuse et honnête » : comme c’est malheureusement souvent le cas , la contrainte de ces postes dits « rythmiques » est de ne pas pouvoir se mettre en valeur . Tuomas est en revanche réellement impressionnant , faisant corps avec son clavier , claquant frénétiquement les touches ou distillant des ambiances de son cru , toujours plus poétiques et enchanteresses les unes que les autres . La performance de Tarja est quant à elle tout simplement hallucinante : envoûtante , chaude , d’une profondeur inouïe , à aucun moment sa merveilleuse voix ne défaille , et la belle Finlandaise nous gratifie même de superbes vocalises ( assez rares dans le Metal pour être soulignées ) sur Passion and the Opera . Emppu , enfin , se révèle en excellent guitariste , entraînant l’auditeur dans des solos éparses mais remarquablement maîtrisés . Contraste guitare électrique / voix féminine , icône charmante et charismatique , richesse musicale indéniable et poésie.  Avec Oceanborn , Nightwish a décidément trouvé la bonne recette , et son futur parcours en attestera . Pour conclure , Oceanborn est un album que j’écoute aujourd’hui avec autant d’émotion et d’émerveillement que lors de mon premier contact . Un album indispensable donc , qui mérite amplement la note quasi-suprême ( qui peut se targuer d’avoir fait un album parfait , synonyme de 20/20 ? ) que je lui attribue . KreVett